S'assembler autour de la Parole de Dieu

3ème dimanche ordinaire et prière pour l'Unité

Néhémie 8, 2-10 ; 1 Corinthiens  12, 13-30 ; Luc 1, 1-4 et 4, 14-21

 

Pour la première lecture et l’évangile de ce dimanche, nous avons droit à un savant charcutage de texte. Que cela ne nous empêche pas d’aller au cœur de la Parole proclamée pour y saisir la substantifique moelle. De Néhémie retenons que c’est la célébration du grand retour, où l’on prend le temps du lire le livre où sont consignées les récits d’autrefois et les consignes et règles à respecter pour se maintenir comme membres du peuple de Dieu, peuple de l’alliance.

 

Au détour de ce récit on remarquera qu’il y avait des scribes chargés de donner les explications nécessaires, des répétiteurs en quelque sorte. Cette liturgie de la Parole proclamée et expliquée n’existait pas avant la chute de Jérusalem. Nous avons ici les traces de ce qui deviendra la liturgie synagogale, sorte de liturgie qui avait commencé par l’Exil, qui avait permis aux croyants de tenir, et que, désormais ils auront à cœur de renouveler chaque sabbat. Notre liturgie d’aujourd’hui a hérité de cette innovation : une assemblée où l’on commence par écouter la parole de Dieu, où l’on trouve les explications nécessaires, et où l’on conclue par un repas festif.

 

L’Evangile nous donne d’abord l’introduction que Luc donne pour son ouvrage, le soin qu’il a apporté en vue de rendre audible l’enseignement de Jésus auprès des nouveaux chrétiens dont son ami Théophile, afin que chacun devienne à son tour Théophile, c’est-à-dire  ami de Dieu. La suite du texte de Luc, au ch. 4, est en quelque sorte l’inauguration de la prédication de Jésus à Nazareth. Il nous manque les réactions des gens aux paroles de Jésus : acceptées au début, contestées par la suite, au point que Jésus a failli être lynché, dès le premier jour !

Il en est d’ailleurs de même dans l'Evangile selon Marc, où dès les premières prédications et actes de guérison à la synagogue, des opposants concoctent entre eux en vue de le faire périr. Ce qu'il faut retenir aussi de la première prédication, c'est que le Christ a suppriméde lacittion de l'Ancien Testament l'expression: jour de vengeance de Dieu...c'estdéjà une manière d'annoncer la miséricorde de Dieu en refusant cette expression. On en reparlera la semaine prochaine.

 

La seconde lecture est aussi une richesse pour notre méditation, invitant à faire l’unité, devenant un seul corps à partir des différences qui constituent l’nique corps du Christ. Ces paroles de Paul prennent sens au moment où les différentes confessions chrétiennes sont invitées à prier et œuvrer pour dépasser les déchirures du Corps du Christ. (Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier). Notre méditation de ce dimanche ne manquera donc pas d’inspiration. EH.