Le baptême pour toutes les nations
2ème dimanche ordinaire
Dimanche 15 janvier 2ème dimanche ordinaire
Isaïe 49, 3-6; 1 Corinthiens 1, 1-3; Jean 1, 19-34
L’annonce de la réconciliation pour tous
Dans l’histoire de la foi, selon les époques, le sens du salut accordé a été différent. Ainsi à certaines époques, le salut, c’est-à-dire la réconciliation, a été proclamé de manière restrictive à destination des élus, de ceux qui appartiennent au peuple choisi, puis ceux qui appartenaient à l’Eglise, ceux qui avaient reçu le baptême, ceux qui répondaient à certains critères d’appartenance. Il y eut, à certaines époques, des frigidités à ouvrir les portes et les fenêtres pour ceux qui étaient dehors, que cela provienne de prophètes, ou du contexte ; que cela provienne de certains papes ou prédicateurs parfois trop zélé à restreindre l’accès au paradis.
Or, fêter le baptême du Seigneur, c’est reconnaître que l’accès à la réconciliation, nous le recevons de Jésus. C’est ainsi qu’il faut comprendre la parole de Jésus au larron supplicié en même temps que lui. Déjà la première lecture d’Isaïe nous invite à cette ouverture d’esprit : “pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre”. Cette universalité du salut est sans contestation possible. Plus tard, le Christ affirme qu’il a été envoyé aux malades et non aux bien-portants. Et Paul, dans ses lettres le redira : c’est pour réconcilier tous les hommes que le Christ est venu. Désormais il n’y a plus de distinction entre Juifs et païens, entre esclaves et hommes libres, ni entre hommes et femmes. Désormais, tous, nous ne faisons qu’un en Jésus-Christ.
Il nous faut aussi comprendre l’image des cieux qui se déchirent : en Jésus une ouverture entre le Père et nous existe désormais, par Jésus. Et l’Esprit saint n’attend pas que les canons de l’Eglise soient définis pour savoir qui peut entrer ou non dans la nouvelle fraternité. C’est ainsi que Pierre comprend le don de l’Esprtit à Corneille et à sa maisonnée. Qui suis-je, demande Pierre, pour interdire l’entrée à quiconque a déjà été choisi par l’Esprit ?
A nous aujourd’hui de vérifier si, dans nos paroles et dans nos actes nous ne continuons pas à établir des distinctions entre ceux qui méritent et ceux qui ne méritent pas le don de Dieu. Les exemples fourmillent dans les évangiles du don accordé aux exclus, que ce soit Zachée à Jéricho, ou la femme chez le pharisien, etc. Telle est la Bonne Nouvelle pour tous. E.H.