Désormais, ce sont des hommes que tu prendras.

5ème dimanche ordinaire

Isaïe 6, 1-8 ; 1 Corinthiens 15, 1-11 ; Luc 5, 1-11

 

La première lecture et l’Evangile se renvoient l’un à l’autre un récit de vocation : l’appel du prophète Isaïe, l’appel des disciples, leur mission étant comparée à la pêche en eaux profondes Pour Isaïe comme pour les apôtres cela ressemble à une tâche impossible, c’est-à-dire au-delà des limites. “Malheur à moi s’écrie Isaïe… j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures” Et alors ? pouvons-nous lui répondre ! Si le peuple était totalement pur, aurait-il besoin de prédicateur ?

 

Le dialogue inventé par l’auteur sacré entre Isaïe et son Dieu est à relire comme résumé d’une méditation où le prophète regarde d’une part le peuple d’Israël loin d’être parfait, d’autre part la sainteté de Dieu qui appelle. Pour le prophète il n’y a rien de commun entre Dieu été l’humanité pécheresse. Pourtant, comme l’écrira saint Jean “il a plu à Dieu d’envoyer son Fils pour faire de nous ses enfants…” (cf  Jn 4, 9-10). Les copains de Jésus, partis pour une partie de pêche dont ils rentrent bredouilles n’imaginent pas un instant que leur ami Jésus va les appeler à tout autre chose que recommencer un lancer de filet, alors que le précédent a été infructueux, et pourtant !

 

Après avoir entendu ces lectures, nous ne pouvons rester spectateurs. Nous sommes appelés nous aussi à répondre à l’appel du Seigneur. La clôture de l’année de la vocation, que ce soit à Rome, que ce soit dans les diocèses a été pour les évêques occasion de rappeler que le Seigneur appelle encore et toujours et qu’il attend réponse de notre part. Un détail qui a son importance est de remarquer que, pour Isaïe, comme pour les disciples, le Seigneur ne les abandonne pas, ce Matthieu 28 : “Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde”.

 

Nous devons avoir conscience de la grandeur de Dieu (comme Isaïe), mais cela ne doit pas nous empêcher d’avancer au large. Un certain nombre de chrétiens vivent cette expérience à leur propre niveau, que ce soit par la catéchèse, l’accompagnement de jeunes en mouvements ou vers la confirmation, la présence aux permanences d’accueil etc. Il y a de nombreuses manière d’entendre l’appel à témoigner du Christ ressuscité et de chercher à répondre : Me voici ! E.H.

(Dans le diocèse, à l’institution Saint-Joseph à Boulogne/mer aura lieu l’appel décisif des catéchumènes qui seront baptisés lors de la veillée pascale. A noter: Mercredi 10, mercredi des cendres, ouverture du carême)