Divorcés et divorcés-remariés

Découvrez les témoignages laissés par les internautes sur le site National du MCR


Je me souviens de la façon dont on parlait, dans les années 40-50, et dans le milieu où j’ai été éduqué, des personnes divorcées ! Il était alors aussi infamant d’être divorcé que d’avoir déposé le bilan d’une société en faillite.

Plus tard il n’était pas rare d’entendre des souhaits d’union nouvelle pour une personne divorcée.

Aujourd’hui, et bien souvent, le mariage n’étant plus compris comme un sacrement, il est considéré comme une forme de CDD. Le plus étonnant c’est que c’est une formulation que l’on entend exprimée par les jeunes lors des préparations au mariage !

L’évolution des comportements est foudroyante ! Alors comment vit-on cette révolution ?

 

  • Vous êtes divorcé ou divorcé et remarié, que représente pour vous, personnellement, ce nouvel état de vie ?
  • Quelle incidence sur votre décision a eu la présence d’enfants ?
  • La présence d’enfants a-t-elle eu une influence sur votre décision ?
  • Pourquoi certains ne rebâtissent pas une nouvelle vie maritale ?
  • Pourquoi, à l’inverse, d’autres refondent-ils une nouvelle alliance ?
  • Les membres de votre entourage familial ou amical, le « qu’en dira-t-on », la morale ou la foi ont-ils été une aide ou une gêne pendant cette période ?
  • Que pouvez-vous dire de ces unions successives ?

 

En réponse soit à ces questions soit plus précisément à l’une ou à l’autre, envoyez votre témoignage ; Nous ne souhaitons pas de réponse en forme de « cours » sur la théologie du mariage, mais l’expression de faits de vie ou de réflexions personnelles sur ce que vous avez vécu.

L’anonymat des réponses sera évidemment assuré.

Vos témoignages permettront de constituer une base concrète, sans jamais porter de jugement, sur les questions auxquelles il convient d'apporter des éléments de réflexion. Merci de votre concours.


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Vos réactions


Alors que nous allons fêter nos 45 ans de mariage cette année, nous avons l’impression d’être des dinosaures.
Sur les trois filles que nous avons eues, deux sont divorcées –toutes deux pour violence conjugale - et la troisième n’est pas mariée alors qu’elle a déjà quatre enfants.
Lorsqu’on parle avec elles, puisque l’église les comprend pas, eh bien tant pis !
Tournons le dos à l’église…
Et apparemment, ca ne les empêche pas de vivre…

 



Après 28 ans d'une union difficile, mon ex-mari a décidé de rompre notre mariage ; immature il était, immature il est resté. Et pour moi, ce fut un soulagement...

J'ai vécu seule, sans penser qu'un jour je rencontrerai quelqu'un, et puis, des amis communs avec qui Michel et moi partagions des activités dans un association, nous ont rapprochés, et depuis, sans être mariés (puisque officiellement l'Église ne le permet pas) nous menons une vie de couple harmonieuse et beaucoup d'activités associatives communes, dont le MCR.

J'ajoute que pour lui, le divorce a été beaucoup plus pénible, après 35 années de galère, que dans mon cas ; j'ai pu garder des liens familiaux avec mes enfants et ma belle-famille, lui pas, ce qui est pour lui un crève-cœur.

Jeannine



" Divorcer ? Impensable dans notre famille !
Conclusion : ma sœur détruite, des enfants plus que perturbés dans leur enfance mais aussi dans la vie d'adulte.
Mauvaise image du couple. Non, il ne faut pas diaboliser le divorce.

Rester avec un mari pour les enfants c'est néfaste.
Et la souffrance après le divorce est grande pour celui qui n'est pas responsable.
Quant à la position de l'église vis à vis du divorce : il est temps d'y réfléchir ! ".

Chantal


 

Mon divorce il y a 34 ans fut une rupture déstabilisante et culpabilisante vis à vis de mon fils qui avait 12 ans. Nous étions immatures et le caractère de ma femme était plus fort que le mien, au point que cela provoquait une mésentente sexuelle. J'avais l'impression qu’on se détruisait l'un l'autre. J'ai multiplié les liaisons et aventures pour me sentir un homme au travers de la séduction, et me suis éloigné de la pratique religieuse.

Puis j'ai rencontré Marie-Jo dont je me suis senti aimé et reconnu et que j'ai aimé beaucoup aussi.

Atteinte d'un cancer de l'utérus, elle ne put me donner d'enfant, et mourut dans d'atroces souffrances. Après 13 ans de vie commune, j'avais retrouvé la pratique religieuse près d' elle, et je l'ai accompagnée jusqu'au bout. Je vivais mal la solitude.

Quinze mois plus tard, j'ai rencontré une jeune femme qui avait 40 ans libre et sans enfant. J'avais 58 ans. Malgré une différence de caractère marquée, nous nous entendions bien physiquement, et elle me demanda de lui faire un enfant car elle n'en avait jamais eu, et que c'était maintenant ou jamais.

Quelque peu flatté, je refusai néanmoins, m'estimant trop vieux et considérant cette responsabilité hors d'atteinte pour le retraité que j'étais. Nous avons rompu, puis nous nous sommes remis ensemble, tandis qu'elle m\'annonça avec crainte qu'elle était enceinte. Je me surpris moi-même en me sentant heureux. Ma vie trouvait un sens nouveau et je surmontai le « qu'en dira-t-on » familial et social. Le projet commun d'élever un enfant et de fonder un foyer nous rapprocha.
Nous avons aujourd'hui un magnifique garçon de 13 ans 1/2, et le « papi-papa » que je suis s'investit dans son éducation avec une maman heureuse.

J'ai retrouvé la foi, remerciant Dieu de m'avoir fait un immense cadeau. Je trouve des prêtres qui me permettent de communier; j'en ai rencontré aussi qui refusaient de me donner l'eucharistie.

Aristide