8 petits exercices de bonheur (de Tal Ben-Shahar)
Retrouvez l’intégralité du texte dans le magazine « Pèlerin » n° 6892 – janvier 2015
1- Subir ou choisir
Calquer toujours sa conduite sur ses réactions passées, comme en « pilotage automatique », en croyant que c’est la seule possible ; se détourner de celui qui vous critique, baisser les bras devant ce qui semble impossible, s’énerver face aux mêmes personnes n’est pas la bonne attitude. À l’inverse, reprendre le contrôle de sa vie, agir à chaque moment délibérément, en prenant du recul, et en cherchant comment mieux vivre la situation, pour aller vers le bonheur.
2- Fermer les yeux ou s’émerveiller
Nous voyons du monde ce que nous choisissons de voir. Pour goûter les merveilles qui nous entourent, la forme d’un nuage, un drôle de petit chien sur le trottoir ; pour ressentir de l’amusement, de l’admiration, de la compassion, il faut savoir regarder, faire régulièrement l’effort de ramener ses pensées vers ce qui se passe de beau autour de nous.
3- Vivre à cent à l’heure ou savourer la vie
Aujourd’hui, l’axiome dominant est « plus égal mieux ». Et pourtant ! De même que pour goûter toutes les saveurs d’un vin, il faut le humer et le déguster, de même que nos papilles ne peuvent pas apprécier plusieurs verres de suite, pour être un « connaisseur » de la vie, pour savourer toutes ses nuances, il faut savoir ralentir.
4- Ne pas tenir compte des autres ou remercier et féliciter son prochain
Chaque personne rencontrée dans la journée – commerçant, facteur ou voisin – est un univers en lui-même. Mais nous ne voyons souvent en lui que l’utilité du moment : les fruits qu’il vend, la lettre qu’il apporte. En faisant fi des masques et des étiquettes, nous découvrirons son univers ; mieux encore, nous nous percevrons nous-mêmes sous un jour différent ! En appréciant les qualités de l’autre, en se donnant la peine de les lui dire, on les augmente encore.
5- Nourrir des rancœurs ou pardonner
Personne n’est parfait, et nous non plus. Tout n’est pas pardonnable mais nous nourrissons tous des rancœurs que nous pourrions dénouer. Garder de la rancune, c’est comme tirer sur un nœud affectif, qui se resserre d’autant plus. Au contraire, quand on pardonne, on défait le nœud, on désengorge tout le système et on retrouve la sérénité.
6- Ne voir que la ligne d’arrivée ou privilégier le parcours
Notre santé mentale dépend de notre sentiment de tenir les rênes de notre existence ; mais simultanément, nous savons que nous ne pouvons tout contrôler de notre vie. Il faut donc poser les limites entre les deux : que ce soit pour préparer un déjeuner ou rédiger un document, on peut contrôler le processus – les objectifs, les moyens et les efforts à y consacrer -, mais il faut accepter de lâcher prise sur les conséquences ou la réussite finale, qui ne dépendent pas entièrement de nous.
7- Rechercher toutes les sollicitations ou savourer le silence
Comme les plantes ont besoin d’espace pour grandir, nous avons besoin de solitude, de silence et de méditation autour de nous pour nous épanouir. Ils nous permettent d’y voir plus clair, de comprendre les choses en profondeur. Ce qui suppose de savoir parfois renoncer aux multiples sollicitations extérieures, éteindre la télévision, s’abstraire du bruit et des mots.
8- Perdre de vue l’essentiel ou mettre la spiritualité au cœur de sa vie
Que possédons-nous, ici et maintenant, qui vaut tout l’or du monde : une amie chère, le rire d’un enfant, les fleurs à la fenêtre ? La routine nous le fait parfois oublier, il faut se « connecter à ses valeurs », se remettre en mémoire ce qui compte vraiment pour réveiller noter goût de vivre. Et en comprendre le sens : quand nous savons voir le sens véritable de ce que nous possédons, de ce que nous faisons, des liens que nous avons créés, la vie devient une véritable odyssée spirituelle !
Retrouvez l’intégralité du texte dans le magazine « Pèlerin » n° 6892 – janvier 2015