Effata ! c’est-à-dire : “Ouvre-toi !”.

23ème dimanche ordinaire

Isaïe 35, 4-7 ; Jacques 2, 1-5 ; Marc 7, 31-37

Effata ! c’est-à-dire : “Ouvre-toi”.

 

Ce n’est pas d’hier qu’on annonce des lendemains qui chantent ! Isaïe, 600 ans avant Jésus-Christ annonçait déjà un bel avenir à Israël alors en exil à Babylone. Il y a quelques exemples pris dans la nature et d’autres prises sur le corps humain malade et qui espère la guérison. De cette première lecture nous retiendrons aussi la certitude que Dieu intervient pour le bonheur et la vie de son peuple. Dans l’évangile nous voyons des gens accompagner un sourd-muet pour le présenter à Jésus, afin qu’il le guérisse, ce qu’il fera, mais en catimini. Ce qui attire notre premier regard, c’est la guérison elle-même, nous faisons moins attention à la discrétion rappelée par Jésus lui-même : “N’en parlez à personne”.

 

Pour suivre le Jésus des évangiles, à quoi devrions-nous être attentifs aujourd’hui ? Dans le récit, ce qui environne le geste de Jésus, c’est l’appel à la discrétion, attitude que l’on trouve à plusieurs reprises autour des miracles : “ll ne voulait pas qu’on le sache”. Attitude incompréhensible, s’il voulait que soit connu l’amour de Dieu pour chacun. Cet appel au silence qui n’est pas respecté, bien au contraire, est peut-être une invitation à chacun pour qu’il ouvre les oreilles et la bouche, pour qu’il parle du Dieu qu’il a rencontré.

 

Nous voici au début d’un nouveau temps de vie, septembre et les multiples “rentrées”. Comment cela sera-t-il ? Quelle sera la place accordée à l’Evangile dans cette histoire que nous allons vivre et créer ? Les apôtres ont, au minimum, retenu la leçon, puisqu’ils en ont reparlé dans leur proclamation de l’Evangile. On peut même si demander en quel territoire ils se trouvent : la Décapole, c’est à mi-chemin entre les terres païennes et la Galilée. La guérison est, par elle-même, une invitation à la communication. Au moment de la guérison, il n’est pas sûr que les apôtres soient prêts à annoncer Jésus-Christ en terre païenne. Cela viendra plus tard.

 

Pour nous aussi, il est important de communiquer, de parler de Jésus dont nous portons le nom. Devant nous s’ouvre un trimestre qui nous mènera à Noël. C’est encore loin, mais nous pouvons avoir des occasions de parler (annoncer) celui que nous reconnaissons comme présent à notre vie d’homme, de femme, ne serait-ce que de transmettre une invitation ou transmettre une information. Ce peut-être une invitation à l’espérance, invitation à voir le positif de nos vies. “Effata ! ouvre-toi !” Dis quelque chose !    Abbé Emile Hennart.