Je suis avec vous, tous les jours...
Fête de la sainte Trinité
Deutéronome 4, 32-40 ; Romains 8, 14-17 ; Mathieu 28, 16-20
Héritiers du langage intellectuel et philosophique de Saint Thomas d’Aquin, il nous faut retourner nos esprits pour deviner qu’il s’agit avant tout de relations entre le Père, le Fils et l’Esprit-saint. Ces relations que les Ecritures nous ont appris à aimer, le concile Vatican II a su le rendre vivantes et acceptables à nos intelligences modernes. Il suffit de relire les paragraphes de Lumen Gentium 2 à 4 décrivant la relation du Père à son Fils et leurs relations à l’Esprit, pour deviner combien cette trinité s’intéresse à la vie des hommes nos frères. On peut encore relire l’introduction au document sur la Révélation (Constitution Dei Verbum) qui précise le désir du Père d’entrer en conversation avec les hommes comme avec des amis (§2).
Nous pouvons aussi éditer les dernières lignes de l’Evangile de Matthieu où il rappelle les dernières paroles à ses disciples : “De toutes les nations faites des disciples ; baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde".
Il y a quelques jours encore quelqu’un m’interrogeait sur l’importance des anges gardiens auprès de nous. La Parole de Jésus affirmant sa présence autour de nous ne serait-elle pas plus importante que toutes les paroles des prédicateurs des siècles derniers ? Je me rassure, en lisant les Evangiles, de savoir que le Christ ne nous abandonne pas. Mon esprit retrouve le calme et la joie quand je me rappelle ces dernières Paroles : “et moi, je suis avec vous”. Il est rassurant aussi de revenir à la promesse “Quand je serai parti, je vous enverrai mon Esprit qui vous conseillera en tout ce que vous aurez à dire face à vous détracteurs.
Je me rassure encore, quand seul ou avec des amis, je redis la prière de Jésus, sûr et confiant à cause de l’Eprit-saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu… Que cette fête du premier dimanche après la Pentecôte, nous confirme dans l’espérance et la confiance : le Seigneur demeure auprès de nous et nous guide sur les chemins de la vie… “de qui aurai-je crainte ?”, ajoute le psaume 22.
Abbé Emile Hennart