Gloire à Dieu au plus haut des cieux

Fête de Noël

Messe de la nuit : Isaïe 9, 1-6 ; Tite 2, 11-14 ; Luc 2,1-14

Gloire à Dieu au plus haut des cieux

 

Au moment où nous fêtons la lumière de Noël, notre monde est entouré de ténèbres : nuit de la maladie et du Covid, racisme et antisémitisme, guerres pour de nombreux peuples… le pape François dans “Fratelli tutti” commençait son encyclique en évoquant la noirceur du monde qui nous entoure.

 

Or, voici une expression plusieurs fois répétée dans les évangiles de l’enfance : “Ne craignez pas”. Comment accueillons-nous cette expression et, plus encore, comment savons-nous la communiquer ? Saint Paul nous parle de “la grâce de Dieu s’est manifestée.” Elle fait de nous le peuple de Dieu, un peuple ardent à faire le bien.

 

Fêter Noël ce n’est donc pas uniquement une affaire personnelle : Dieu fait de nous son peuple. Un évènement s’est produit cette année, c’est la rupture totale entre l’Eglise et la Société ou plutôt entre l’Eglise catholique et la République. On connait la loi de séparation des Eglises et de l’Etat (1905), mais à propos de l’assemblée des chrétiens le dimanche, il y a eu plus que des grincements.

 

Il y a manifestement des divisions à l’intérieur du Corps du Christ, manifestant en ordre dispersé, comme si la messe était l’unique manière de signifier que nous sommes le corps du Christ ; il y a eu absence de dialogue entre les différentes religions : juifs, musulmans, autres religions chrétiennes… Jésus est venu un jour du temps, un jour de notre histoire, non pour faire de nous des séparés, mais des acteurs d’une fraternité universelle. Depuis les années 50 du siècle dernier, bien des modifications ont eu lieu dans la manière de fêter la Noël. La dimension religieuse de la société a beaucoup disparu. Pourtant nous continuons à fêter notre attachement à Jésus, Christ, sauveur du monde, venu pour tous.

 

Jésus nous est donné… Il faut reconnaître que la vie, Jésus etc. est don de Dieu. Parcourir le Bible permet de reconnaitre ce don. ON peut dire que nous faisons l’histoire. Or, bien souvent, nous recevons. Ainsi noël est l’occasion de reconnaitre cette vie, notre vie, toute vie, comme un don.

 

Une manière pour Luc de fêter la venue de Jésus, c’est de faire des bergers les premiers destinataires de la bonne nouvelle. C’est tout autre chose que de s’attendrir sur la naissance d’un enfant, c’est déjà accueillir le message de Dieu qui vient chez nous, pour nous, qui vient nous entrainer dans sa lumière, la lumière de Pâques. En même temps nous recevons la mission confiée à tous les disciples de Jésus : annoncer Jésus, sauveur, venu chez nous, présence de Dieu Père, invitation à chercher la vérité.

Joyeuse fête de Noël et tous mes vœux pour l’année qui vient.

. Abbé Emile Hennart