La grâce de Dieu s’est répandue en abondance pour tous

12ème dimanche ordinaire

Jérémie 20, 10-13 ; Romains5, 12-15 ; Matthieu 10, 26-33

 

Les trois lectures de ce dimanche commencent par une affirmation du mal présent en notre monde, mais chacune d’elle se termine par une action de grâce, à cause de l’amour de Dieu qui a été répandu pour la multitude (pour tous).

 

La situation initiale de Jérémie est celle d’un juste persécuté pour avoir dit la vérité de Dieu au milieu d’un peuple rébarbatif. L’affirmation de Paul est de mettre en parallèle et en opposition la vie d’Adam et la vie de Jésus. Jésus est celui qui témoigne du don gratuit que Dieu accorde à toute l’humanité. Le raisonnement peut nous sembler bizarre, car il correspond à un type de rhétorique qui ne correspond pas à notre temps. On comprend cependant le rôle du Christ ; dans d’autres petites lettres de Paul en particulier en Ephésiens la réconciliation est obtenue pas Jésus.

 

L’Evangile commence par rappeler la coexistence dans notre monde d’hommes marqués par le ténèbres et d’hommes fidèles à la Lumière.  Cet évangile de Matthieu se conclue par une invitation à chercher la Lumière, à vivre dans la Lumière du Père et à savoir témoigner du Père qui est aux cieux. Dans ce texte nous retrouvons le mot crainte… souvent compris au sens de peur. Faut-il avoir de la crainte pour Dieu, faut-il avoir peur de Dieu ?

 

C’est une confusion maladive entre crainte et peur qui a entrainé chez bien des chrétiens une conception de Dieu comme l’éternel punisseur, celui dont il faut avoir peur. Or ce n’est pas ainsi qu’il faut comprendre Dieu qui répand sa grâce en tous, selon saint Paul. Certes, Dieu pourrait nous renier, si nous-mêmes l’avons renié, mais nous avons le devoir de faire confiance en l’amour de Dieu pour nous, tel que l’affirme à de nombreuses saint Jean, dans son évangile et dans ses lettres. A nous donc il revient de faire confiance en Dieu et de témoigner de son amour envers tous.