Incompréhension entre Jésus et les foules

18ème dimanche ordinaire

Exode 16, 2-4 et 12-15 ; Ephésiens 4, 17-24. Jean 6, 24-35

 

Nous sommes embarqués dans la lecture de l’Evangile de Jean ; nous sommes invités à mesurer la distance entre les propositions de Jésus et l’incompréhension de l’entourage. Cette lecture de Jean 6 est la première partie du “discours du pain de Vie” à la synagogue de Capharnaüm. Le discours se terminera mal, puisque la plupart quitteront Jésus. En vis-à-vis, la première lecture nous proposait le récit de la manne selon le livre de l’Exode. Dans l’Exode comme en Jean, c’est l’incompréhension des gens qui est exprimée : “Man ou ? Qu’est-ce que c’est ?”

 

Dans l’Evangile, comme dans l’Exode, il s’agit de découvrir que Dieu nous fait le don de vivre. Ce que les apôtres ont découvert en accompagnant Jésus c’est que Dieu est don et pardon. Or, le reproche que fait Jésus aux gens, c’est que ces gens qui le poursuivent le font parce qu’ils y trouvent de l’intérêt pour eux, alors que Jésus invite ceux qui l’accompagnent à découvrir qu’il faut travailler pour le Père, pour les frères.

 

"De qui vous êtes-vous fait le prochain?" sera le questionnement de Jésus lors de la rencontre avec le jeune homme : que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? Et qui est mon prochain ? Qu’est-ce donc travailler aux œuvres de Dieu ? Croire en Jésus serait-ce une simple proximité intellectuelle ? Les évangiles nous ont montré qu’on ne peut séparer le croire du faire.

 

Que cherchons-nous qui puisse rendre gloire à Dieu ? En parcourant la vie de Jésus, nous découvrons que Jésus donne la première place à tout homme, à toute femme, en commençant par le dernier, la dernière. Ainsi en est-il de cette pauvre veuve et de son offrande de deux pièces de monnaies. Ainsi en est-il de la belle-mère de Pierre ou des possédés de Gadara ; ainsi en est-il de cet aveugle au bord du chemin entre Jéricho et Jérusalem.

 

La question que nous pourrions nous poser aujourd’hui n’est pas seulement qui nous donnera du pain, mais à qui pourrions-nous donner du pain pour qu’il vive ? EH