Jésus vit une grande foule et fut saisi de pitié
16ème dimanche ordinaire
Jérémie 3, 1-6 ; Ephésiens 2, 13-18 ; Marc 6, 30-34
Avec la lecture d’évangile de ce dimanche, on peut imaginer un peu les disciples faisant un premier parcours d’initiation missionnaire, avec envoi et, au retour, un temps de repos conseillé par Jésus… Mais des gens sont là.
En relisant les paraboles (le bon grain et l’ivraie, la graine qui pousse), il est question de l’enseignement donné par Jésus à tous, puis en particulier à ceux qui deviendront les premiers disciples. Par de longues causeries Jésus devait compléter ce qu’il avait commencé à enseigner au cours des paraboles.
Quand on compare l’évangile de Marc avec celui de Matthieu ou de Jean, il est facile de mesurer que ces derniers, Matthieu et Jean, ont développé l’enseignement donné par Jésus. Cependant Marc, le premier, nous donne une compréhension du parcours de Jésus comme celui qui est en chemin, qui parcourt villes et villages à la rencontre des gens, en particulier des petites gens afin qu’ils entendent que Dieu se rend proches d’eux.
Dans l’épisode d’aujourd’hui, on peut deviner que des foules, elles aussi, marchent à la rencontre de Jésus, elles attendent et espèrent. Entre la fin du chapitre 6 de Marc et le ch. 8 il y aura deux multiplications des pains, la seconde en particulier qui fait entendre la bonne nouvelle du salut à une femme, païenne qui demande le secours de Jésus qui venait de déclarer qu’on ne donne pas les perles aux petits chiens… Combien sont-ils sous la table à attendre et espérer.
Autour du lac on voit des gens se rassembler suivre Jésus de loin et de près. Ces brebis sans berger, Jésus va les accompagner. On peut se souvenir de la première lecture où déjà, il est question de berger. Là aussi on parle d’une mission à remplir, mais ce n’est pas le fait de tous, puisque beaucoup auront égaré ces gens loin de la parole de miséricorde. Que ce soit pour la première lecture, que ce soit pour l’Evangile, la mission retenue est bien celle de proposer une parole bienveillante à toute l’humanité. Hier comme aujourd’hui, la moisson est abondante. A qui la confier ? E.H.