18 juillet 16ème dimanche ordinaire

Des brebis rassemblées

Jérémie 23, 1-6 ; Ephésiens 2, 13-18 ; Marc 6,30-34

Des brebis rassemblées.

 

Quand Jérémie a vu la destruction d’Israël par les armées de Nabuchodonosor et qu’il a médité sur la relation possible entre Yahvé son Dieu et peuple, était-ce possible qu’il laisse faire une telle destruction ? Quel malheur dit-il ! Mais c’est d’abord de la faute des pasteurs, de ceux qui ont charge de guider le peuple, et non de la faute de Dieu. Cela pourrait nous aider à analyser nos réactions quand surviennent des catastrophes, ou la pandémie : quelles sont nos réactions, nos interrogations ? Pour Jérémie une image lui a servi de support, celle d’un troupeau éparpillé, dont le Seigneur va s’occuper, comme le ferait un berger.

 

Bien plus tard, nous auront l’image du bon berger. Mais ce n’est pas dans l’évangile de ce jour. Retenons comment Jésus s’intéresse aux disciples qu’il a récemment appelés : il veille sur eux, les protège des foules (déjà !). Plus tard, ils auront à affronter leurs insistances, leurs récriminations. L’évangéliste Marc compare ce peuple qui approche de Jésus à un troupeau de brebis égarées. Ce peut être aussi notre situation en période troublée.

 

Les pasteurs, disciples d’hier et d’aujourd’hui sont appelés à rassembler ce qui est dispersé. L’enseignement que donne Jésus, et l’Eglise à sa suite devrait aider à proposer un chemin de vie. Si nous regardons la suite de l’Evangile de ce jour, nous voyons Jésus qui invite les disciples à partager à tous le pain qu’il a préparé pour tous. Il n’est pas question de leur demander d’abord s’ils ont été à confesse avant de recevoir le corps du Christ. Le Christ est bien plus miséricordieux que ne le sont certains ministres d’aujourd’hui.

 

Apprenons à être, comme le Christ et ses premiers disciples, de ceux qui donnent sans partage et qui rassemblent le peuple en attente de la vraie vie. E.Hennart.