L’épiphanie ou l’Evangile pour tous.

Fête de l'Epiphanie

Isaïe 60, 1-6 ; Ephésiens 3, 2-6 ;  Matthieu 2, 1-12.

 

Les mages venus d’Orient, ce sont des étrangers, des païens aux yeux des Juifs. Or voici ces gens qui arrivent auprès de Jésus. Ils viennent reconnaître le roi des Juifs, la Lumière qu’ils cherchaient. On a voulu faire coïncider l’arrivée des mages avec je ne sais quelle constellation, supernovae ou comète… ce n’est pas impossible. Mais le projet de Matthieu, quel était-il ?

 

Avec la manière dont sont agencés les évangiles et particulièrement les récits de l’enfance, il ne fait guère de doute que les évangélistes ont voulu y donner une dimension symbolique qui concerne l’ensemble des détails au début de ce qu’ils ont voulu écrire. Ainsi à propos des bergers, on a dit que Luc voulait dire que les derniers de la terre étaient les premiers à adorer l’enfant Jésus. De même pour Matthieu, les mages représenteraient les lointains de la terre qui eux aussi ont accès au Seigneur Jésus…  avec en parallèle le rejet (ou la reconnaissance) par les officiels du judaïsme à reconnaître l’envoyé de Dieu. On peut déjà penser à l’allégorie des vignerons homicides en Matthieu 21.

 

Méditer sur la présentation des mages à la recherche de leur lumière peut nous orienter ainsi : “Lorsqu’un homme cherche véritablement le Seigneur, il peut parfois lui arriver de se trouver dans le brouillard, de ne pas savoir exactement ce qu’il lui faut faire, en quelle direction aller. Mais si malgré toutes les difficultés, il poursuit sa recherche, à un certain moment, il verra toutes choses s’illuminer, il verra réapparaître l’étoile, il verra la lumière et alors son cœur éprouvera une très grande joie”.

 

Puissent ces quelques lignes ouvrir notre cœur vers tous ceux qui Dieu aient, vers tous ceux qui cherchent la lumière, que nous puissions leur proposer quelque chose de la miséricorde de Dieu…

 

Les mages, c’est aussi l’occasion d’approfondir la pensée de Paul pour qui tous sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ, par l’annonce de l’Evangile. Cette certitude de foi pourrait nous aider à devenir miséricordieux envers nos frères, qu’ils soient lointains ou proches.

Bonne année. Abbé Emile Hennart