La maison de mon Père n'est pas maison de brigands
3ème dimanche du carême
Dimanche 4 Mars 3ème dimanche du carême
Exode 20, 1-17 ; 1 Corinthiens1, 22-25 ; Jean 2, 13-25
La première lecture, tirée du livre de l’Exode nous est bien connue sous le titre de décalogue ou “les dix commandements”. Nous connaissons bien ce texte et beaucoup d’entre nous l’ont même appris par cœur. L’évangile fait partie aussi des textes bien connus : les “vendeurs chassés du Temple”. Dans les Evangiles synoptiques, ce texte arrive à la fin des évangiles, alors que Jésus est entré dans Jérusalem pour la dernière semaine, la semaine sainte.
Saint Jean a choisi de mettre ce récit au tout début de son évangile, une manière de signifier que Jésus vient changer tout chose, à commencer par ce qui règle de l’ordonnancement des affaires au sein du Temple, les relations entre Dieu et l’homme, mais aussi l’ordonnancement de ce qui se vit au cœur de chacun de nous. Hier comme aujourd’hui, Jésus appelle à donner un coup de balai, dans notre cœur, dans notre Eglise. Il faut dire que les boutiques en vue d’obtenir les animaux poru le sacrifice avaient pris une ampleur hors normes et les législateurs sacerdotaux n’étaient pas étrangers à cette amplification. Jésus demande de balayer à l’entrée du Temple. Nous aujourd’hui, avons bien du mal à entendre le pape quand il parle d’une Eglise en sortie, alors que la caste sacerdotale insiste sur l’intérieur des lieux de culte… et pourtant, le pape n’a-t-il pas raison de nous secouer ? Nous pouvons alors reprendre chacun des versets du décalogue : ce ne sont plus des commandements à observer, mais des pistes pour vivre en ami de Dieu, au mieux.
La première partie concerne l’attention que nous devons à Dieu, celui qui a fait sortir d’Egypte son peuple. La seconde partie évoque notre rapport aux hommes qui nous entourent et que nous devons honorer et respecter : Aimer Dieu et aimer son prochain, en cela consiste toute la Loi et les prophètes.
Durant ce carême, peu à peu nous progressons vers la semaine qui nous conduit à Pâques. On peut parler du jugement de Dieu à notre égard, on peut aussi évoquer sa miséricorde, telle que le rappellera l’Evangile dimanche prochain : “Dieu a tellement aimé le monde qu’il nous a donné son propre fils…” Ainsi ce temps du carême est un temps d’ouverture, ouverture du cœur à Dieu et appel à faire ce qu’il aime, veiller sur sa création pour la rendre au service de tous les hommes que Dieu aime. Comme l’a rappelé le pape François au début du carême : attention au refroidissement de nos cœurs qui deviennent alors stériles. Apprenons à vivre à l’ombre du ressuscité, mais cela ne nous éloigne pas de la Croix du Christ Jésus.