Nous les entendons parler des merveilles de Dieu…
Fête de Pentecôte
Actes 2, 1-11 ; Galates 5, 19-25 ; Jean 15, 26-27 et 16, 12-15.
Nous connaissons bien cette fête de Pentecôte et les textes qui accompagnent cette solennité : le don de l’Esprit et le début de la mission au-delà du monde Juifs, à toutes les nations. Ce récit évoque le groupe des disciples (12 ou 120) rassemblés ou plutôt renfermés dans un espace clos par peur des Juifs. La mission n’a pas encore réellement commencé. Ils sont là à ruminer les évènements qui se sont passé à Jérusalem. L’évangéliste Luc raconte très bien les sentiments des deux disciples qui repartent chez eux, l’attitude de Thomas etc. Un peu comme si Jésus devait faire de la “ pêche à la ligne” pour récupérer les disciples éparpillés, effondrés par la mort de leur ami et prédicateur.
Il est vrai que le climat spirituel de Judée est beaucoup moins favorable que celui de Galilée pour entendre les idées nouvelles. Les lieux de pouvoir sont hélas des lieux de refus de la nouveauté, hier comme aujourd’hui, on le perçoit clairement quand on suit l’attitude de la curie en rejet des propositions du pape François. Les évènements survenus au Chili confirme que de nombreux évêques du Chili ont étouffé la parole et le pape François n’y a rien vu, rien su… Bref, à Jérusalem les idées nouvelles de Jésus : l’accueil des étrangers, le pardon des fautes, le souci du petit, voilà quelques-uns des torts de Jésus, qui affirmait que telle était la volonté de Dieu son Père.
L’appel à la sainteté du pape est du même style lui qui reproche une trop grande ferveur pour respecter les règles liturgique alors qu’on ne soucie par de la Parle de l’Evangile ni de l’enseignement social… et ne parlons pas de la peur de sentir l’odeur du moutons parce qu’on aurait trop fréquenté les gens de basse condition. Qu’est devenu le souci d’aller aux périphéries ?
Récemment je dialoguais avec un directeur de pèlerinage qui venait de recevoir les jeunes prêtres et séminaristes dont le projet est d'organiser un pèlerinage destiné aux enfants de bonne famille qu’ils rencontrent. Sans trop se soucier des jeunes et moins jeunes qu’ils pourraient rencontrer dans les quartiers. Pourtant ces ministres et futurs ministres sont observant à porter le col romain, à célébrer dignement selon les règles prévues par la congrégation de la sainte liturgie (dont le cardinal s’est fait récemment crosser par le pape). Bref, nous sommes en plein sujet de Pentecôte au moment où, selon la tradition, les apôtres nt pris leur envol. Certains vont bientôt se retrouver en Samarie, vont prêcher en grec à Antioche et de là dans tout l’empire romain. D’autres vont se retrouver en Egypte, d’autres en Mésopotamie et sans doute au bord de l’Indus.
Au début du second siècle on en retrouvera à Lyon comme Polycarpe ou Blandine etc. Saint Luc décrit la scène comme le moment où souffle de l’esprit chacun v suivre son chemin et prêcher auprès des Juifs mais aussi des païens. Saint Pierre se retrouve chez le centurion Corneille à Césarée, Paul Barnabé et Silas iront chez les Galates au grand dam des judéo-chrétiens qui reprocheront à ces nouveaux baptisés de ne pas être suffisamment Juif. Bref la pentecôte est le moment où l’Eprit leur brûle la langue sous forme de langues de feu… et ils deviendront prédicateurs itinérants auprès de ceux que le Seigneur souhaite agréger à son troupeau.
Ainsi est-il écrit à propose de saint Paul ; “n’aie pas peur, j’ai une population nombreuse dans cette ville”. Or cette ville c’est Corinthe, ville peuplée d’étranges, de parias, que l’empire romain à installés là, à Corinthe, pour servir d’esclaves pour le transbordement des bateaux. Telle est la mission que reçurent les apôtres apeurés, enfermés dans le Cénacle jusqu’à ce qu’ils comprennent, au souffle de l'Epsrit, que leur mission c’est d’aller, de sortir pour porter à tous la Bonne Nouvelle que Dieu le premier les a aimés. EH