Et nous qui avons tout quitté ?

28ème dimanche ordinaire

 Sagesse 7, 7-11 ; Hébreux 4, 12-13 ; Marc 10, 17-30

Et nous qui avons tout quitté ?

 

Retour sur investissement !

Sans doute, une fois ou l’autre on peut se demander : “qu’est-ce que çà me rapporte, le fait de croire ?” C’est en ce sens qu’on peut comprendre la question posée par Pierre, en langage plus châtié, à Jésus. Il le fait au nom des autres, mais cela ne change rien à la question. Et chacun de nous peut avoir la même question que les Douze : qu’est-ce que cela me rapporte. Cependant, le fait de la pandémie qui nous atteint peut modifier la compréhension de la question : l’existence et les évènements subis ont pu modifier le sens que nous donnons à l’existence humaine.

 

Le fait que l’on soit lié à une Eglise percutée par la dénonciation de la pédophilie peut aussi nous secouer. Faut-il rester lié à cette communauté humaine de croyants ou s’en détacher ? Certains posent la question. Il y a bien des raisons de s’interroger sur l’importance de croire encore. Croire en Dieu, faire confiance en l’Eglise sont donc des sujets toujours actuels. On peut se dire que l’Eglise est composée de pécheurs…

 

Est-il cependant permis de mettre tout le monde dans le même sac ? Poser actuellement la question de notre appartenance à l’Eglise n’est sans doute pas la bonne question, car notre acte de foi c’est d’abord de faire confiance en Dieu et sa miséricorde. C’est ce Dieu qui nous donne son amour, nous fait entrer dans sa famille. Que notre Eglise soit composée aussi de gens déficients ne change pas le fait que Dieu nous a aimés le premier.

 

Revenons à l’évangile et à l’image du chameau qui passe par un trou d’aiguille ? N’oublions pas la question préalable : “Qui peut être sauvé ?” Personne, sauf si Dieu le veut. Voilà qui résout nos interrogations. Que l’on soit secoué par les difficultés actuelles, c’est normal ! Que cela vient supprimer notre lien avec Dieu, cela n’a aucun sens, puisque c’est Dieu le premier qui propose son amour, et nous, nous ne faisons que répondre à son amour. Pourquoi donc voudrions-nous supprimer ce lien que Dieu, le premier, a créé. Nous n’avons pas à demander à Dieu des comptes : nous ne sommes pas à l’origine de l’amour de Dieu pour nous, à nous aujourd’hui de vouloir répondre : “Présent”.

 

N.B. En fin de semaine prochaine commencera la semaine missionnaire mondiale.