15.nov. Entre dans la joie de ton maître.

Entre dans la joie de ton maître.

Proverbes 31, 10-31 ; Thessaloniciens 5, 1-6 ; Matthieu 25, 14-30

Entre dans la joie de ton maître.

 

Ce dimanche et dimanche prochain, nous aurons lecture du chapitre 25 de Matthieu. C’est la conclusion de l’évangile, avant que ne s’ouvre le livret de la Passion. La semaine dernière, nous avons eu à entendre l’évangile des dix jeunes filles. Cinq qui entre au Royaume de l’époux, cinq qui restent à la porte. “Veillez” était-il dit en conclusion du récit. Mais veiller à quoi ? La réponse viendra la semaine prochaine : “J’avais faim, j’étais malade ou e prison etc… Quand étais-tu là et que nous ne t’avons pas vu ?”  

 

Les liturges qui ont organisé le cycle des lectures ont orienté le cycle et notre liturgie vers “les derniers jours, ou le retour du Seigneur”. La lettre aux Thessaloniciens est le premier écrit du Nouveau Testament. Paul écrit quelques lignes en réponse aux questions que posent la nouvelle communauté qu’il a dû quitter précipitamment. La question des morts quine verront donc pas le retour du Seigneur est la première. Dans son manuel de catéchèse aux premiers chrétiens, Paul ne devait pas avoir les réponses toute faites. Il a médité sur la vie du Christ à la lumière des Ecritures. Son raisonnement se fonde sur le Christ mort et ressuscité.

 

Ce doit être aussi notre méditation, notre fondement : Christ, mort et ressuscité (Thess, ch.4.) ou encore : nous n’appartenons pas à la nuit, nous sommes fils de lumière, fils du jour. De telles expressions, Paul les a puisées dans la relation avec le Christ. S’il est lumière du monde, nous ne pouvons pas être dans les ténèbres. Ce qui ne nous empêche pas d’être vigilants. Veillez, soyez vigilants, c’est le même esprit qui habite ces paroles. La vie du croyant, c’est de plaire à Dieu. Que ce soient eux, hier, que ce soit nous, aujourd'hui, nous devons répondre au même appel : que le Seigneur nous trouve éveillés quand il reviendra. Nous ne devons pas être passifs, mais actifs.

 

C’est le sens qu’il faut comprendre dans la parabole des talents : l’un gagne cinq nouveaux talents, l’autre deux… et ils sont reconnus par le maître. Seul celui qui n’a rien fait, qui a attendu, lui seul sera rejeté. Que fallait-il faire ? La parabole du jugement dernier, dimanche prochain donne la réponse. Vivre en fils de lumière, c’est reconnaître le Seigneur dans le pauvre, le malade, l’étranger que nous croisons. Il n’y a là rien d’extraordinaire, c’est la rencontre au quotidien qui guide notre action.

 

Ce n’est plus obéir à des commandements, même pas à l’obligation dominicale, mais c’est vivre de charité là où nous sommes, avec celui qu’il nous arrive de croiser sur le chemin. La parole du troisième intendant, peu actif, nous interroge sur l’attitude du maître : je sais que tu moissonnes où tu n’as pas semé ! Est-ce un maître intransigeant… n’est-ce pas un maître qui voit large, qui élargit l’espace de sa tente ? Les serviteurs que nous sommes avons pour mission d’élargir l’espace de cette maison du Seigneur et non de nous y replier. Voilà sans doute la mission qui nous est confiée, même si le confinement limite notre champ d’action.

 

Ce dimanche est aussi consacré au Secours Catholique… Nous prierons pour tous ceux, de toute organisation, veillent à porter attention aux démunis, qui se multiplient ces temps-ci.