Oui, Seigneur, je crois
4ème dimanche de carême
1 Samuel 16, 1-13 ; Ephésiens 5, 8-14 ; Jean 9, 1-41.
Au cours du carême des catéchumènes se préparent au baptême. Des étapes appelées scrutins sillonnent leur parcours. Ils sont appelés à passer des ténèbres à la Lumière comme le signale Paul aux chrétiens d’Asie mineure, païens passés à la foi en Christ pour devenir membre du même corps du Christ.
Passer dans la Lumière est aussi la signification de la guérison d’un aveugle de naissance. Ce récit de l’Evangile de Jean fait apparaitre les dialogues soulevés par cette guérison : les parents, l’entourage, des officiels de la religion interrogés chacun son tour, mais personne n’ose donner la réponse sur « Qui est vraiment Jésus ? »
Ces gens sont plutôt sur la réserve quand ce n’est pas une opposition à Jésus qui s’amorce. C’est au détour d’une procession au Temple que l’aveugle guéri est questionné par Jésus et c’est alors qu’il donne sa réponse : “Je crois !” Dans la nuit de Pâques les futurs baptisés diront : Oui, je crois, tout comme nous, nous avons affirmé notre foi, au baptême par la voix de nos parrains et marraines, puis, plus tard lors de la profession de foi. Oui, je crois, Seigneur. L’Evangile se continue après la profession de foi en inversant la condition d’aveuglement : l’aveugle voit clair, tandis que ses opposants, eux, découvrent leur aveuglement : désormais ce sont eux qui restent fermés à la lumière de Jésus
Certains jours la réponse est facile, mais d’autres jours de notre existence, la réponse tarde à venir : hésitations, doutes : multiples sont les raisons de notre lenteur à croire et redire notre foi. Pierre a douté et renié ! Sa visite au tombeau n’a pas déclenché un élan passionné ! Mais il a su redire par trois fois son attachement à jésus au bord du lac : “Tu sais bien que je t’aime”. Puissions-nous redire comme Pierre notre attachement à Jésus en termes d’amour.
Cette semaine, une célébration aura lieu au tombeau du Christ à Jérusalem, pour la fin des travaux de restauration. Pour les pèlerins à Jérusalem, c’et un temps de vénération, de grande émotion. Mais nous savons qu’il n’est plus là, qu’Il nous attend sur les routes de Galilée, sur les routes du monde pour porter témoignage à sa lumière : lumière et vie de ressuscité. Dans un monde troublé, souvent victime de divisions et de guerres, nous devons garder allumée la lumière de notre charité et de notre foi, afin qu’il nous trouve éveillés le jour où il nous prendra avec lui pour nous conduire auprès de son Père. EH.