Dimanche 27 août : 21ème dimanche ordinaire

Josué 24, 1-18; Ephésiens 5, 21-32; Jean 6, 60-69

 

"Les lectures des dimanches précédent nous ont appris à lire ce ch 6 de Jean avec, en arrière plan, la méditation de l'Eucharistie. Voici l'instant décisif, celui de l'appel et de la réponse. "A partir de ce moment, beaucoup de disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui". 

 

 En lisant cette dernière phrase de l'évangile, je ne peux m'empêcher de penser au récent sondage publié dans La Croix, qui révèle que 5% seulement de ceux qui se disent catholiques participent à l'eucharistie du dimanche. Même si le sociologue affirme que ce n'est pas le seul "critère" pour définir le croyant, cela permet d'interroger... Ce Jésus, c'est un chic type, mais de là à marcher avec lui tous les jours, de là à manger de ce pain-là...  il y a un pas que l'on ne franchit plus. D'autres diront: "le dimanche, la messe, ce n'est pas marrant! on s'ennuie", ou bien "l'assemblée n'a pas lieu dans mon clocher". Alors on commence à fréquenter Jésus, mais de loin en loin, de plus en plus loin.

 

Le réflexe courant est de demander aux prêtres et aux animateurs, aux liturges également de faire effort pour rendre ces liturgies festives. Qu'on ne s'étonne pas de la fréquentations des télévangélistes en Seine-Saint-Denis, devant si peu de créativité. ! Un peu de punch dans la liturgie çà ne peut pas nuire, même si certains préfèrent les volutes d'encens qui montent vers le ciel.

 

Une autre attitude peut naitre en méditant l'attitude des Douze et leur réponse: "Te quitter, mais pour aller où?". Il est peu probable que les apôtres aient tout compris et tout accepté du message de Jésus et de sa manière de vivre. Ils comprendront bien après la résurrection avons-nous entendu le 6 août. Les apôtres ont deviné qu'avec Jésus quelque chose d'important se jouait, et que çà valait la peine de miser sa vie sur la sienne: "c'est toi qui a raison" serait une traduction moderne de "tu as les paroles de la vie éternelle".

 

C'est donc bien à chacun de nous de faire la réponse concrète, physique, de marcher à sa suite, de la fréquenter à la table où il nous invite, Lui, avec nos autres frères, afin de faire corps, de devenir un seul corps en Christ. On n'a jamais fini de se nourrir du Corps du Christ pour vivre de son Esprit.