5 novembre 2006, 31ème dimanche ordinaire

 

5 novembre: 31ème dimanche ordinaire

Deutéronome 6, 2-6 ; Hébreux 7, n23-28 ; Marc 12, 28-34

 

Avec le chapitre 12 de Marc, nous voici dans Jérusalem, au moment des dernières escarmouches entre Jésus et les responsables du peuple, dernières recommandations aussi de Jésus envers ses disciples. Bientôt Jésus montrera du doigt la pauvre veuve qui prend sur son nécessaire quelques piécettes qu’elle mettre à la quête. Les apôtres eux préfèrent admirer les grandes offrandes que mettent ostensiblement dans le tronc certains qui le peuvent.

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain comme toi-même…

Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là…. Et cela vaut mieux que toutes les offrandes et sacrifices, précise le scribe… Et le Seigneur vit que la remarque était judicieuse. »

 

Ne trouvez-vous pas préférable de lire ce texte en français notre langue, plutôt qu’en latin, qui n’est pas la langue de Dieu ni même celle de Jésus. « Deux caritas est » écrit notre vieux pape. Oui, Dieu est amour, et c’est d’amour que doivent vivre ses enfants.

Faut-il  parler de devoir, ou plutôt de choix de vie ?

 

L’apôtre Jean écrivait aux jeunes communautés : Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimé et qui nous a donné son propre Fils. Si Dieu nous a aimés ainsi, nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres. (1 Jean 4).

 

Que ce soit Marc, que ce soit Jean, ni l’un ni l’autre ne disent comment il faut faire… Ce n’est pas une accumulation de règles et préceptes qu’il faut appliquer, c’est un vouloir du cœur, de se situer devant l’autre en ami, en frère. Il est vrai que le chemin n’est pas toujours évident, et que cela irait mieux qu’il suffisait d’appliquer les commandements “De Dieu et de l’Eglise” comme on disait hier au catéchisme ! Or dès l’origine, Dieu a fait de nous des êtres libres et responsables, libres d’être visage de Dieu pour l’autre, libre aussi de défigurer ce visage : les figures d’Adam et Eve, de Caïn et Abel sont une manière d’exprimer ce que peuvent être des visages d’hommes devant Dieu, d’hier à aujourd’hui.

 

Jésus lui aussi présente un visage de Dieu pour l’homme. L’homme a préféré crucifier ce visage plutôt que de lui ressembler. Pourtant à toute génération retentit cet appel : toi, viens, suis-moi… la réponse n’est pas écrite d’avance ; mais à ceux qui entendent cet appel et y répondre, il est donné de devenir enfants de Dieu (Jean ch.1)