La copine de Jésus, la pardonnée de Dieu
11ème dimanche ordinaire
2 Samuel 12, 7-13 ; Galates 2, 16-21 ; Luc 7, 36 à 8,3
Le regard porté trahit nos pensées profondes
Il est possible que l’auteur du Da Vinci code se soit inspiré de l’Evangile de ce dimanche qui met en scène une femme agenouillée en pleurs aux pieds de Jésus. Il faut beaucoup d’imagination pour en faire une histoire sulfureuse de couple secret. Quand je lis ce que Luc a été écrit, je constate que c’est au vu et au su de tous qu’a lieu cette scène, et que personne n’a fait mystère de cette rencontre.
On remarquera aussi que le pharisien n’adresse même pas la parole à Jésus, que c’est en lui-même qu’il porte ses réflexions et appréciations, concernant et Jésus et cette pécheresse. On pourrait exprimer ainsi la pensée du pharisien: "Je ne parle pas avec cet homme-là"!
Le regard de Dieu que révèle Jésus
Le Christ va le provoquer sur le regard qu’il porte envers (contre) cette femme, et mettre en rapport l’attitude de prévenance de cette personne et le manque de prévenance et de bienséance du pharisien à l’égard de son invité. Ce n’est pas la seule fois dans l’évangile où, à partir d’une situation concrète et banale, Jésus invite à transposer notre réflexion pour comprendre l’attitude de Dieu à l’égard des moins que rien, ou considérés comme tels, par la société d’alors. On peut se souvenir du pharisien et du publicain, ou des malades et des bien-portants etc. Jésus met en parallèle le regard de l’homme respectable qui rabaisse la moins que rien, alors que le regard de Dieu pardonne et relève l’humilié. Devant Dieu, si nous voulons tenir une table de comptes, nous serons toujours perdants ! Déjà, dans l’Ancien Testament, le psaume 50 apprenait ce qui a du prix aux yeux de Dieu.
D'hier à aujourd'hui
La lecture se termine sur cette affirmation : Jésus proclamait