Heureux ceux qui...

4ème dimanche ordinaire

 

 

Sophonie, 2,3 et 3,12-13 ; 1 Corinthiens 1, 26-31 ;

évangile : Matthieu 5, 1-12

 

Le texte de Matthieu lu ce dimanche est l’introduction d’un long texte ch 5 à 7, qui rassemble divers enseignements de Jésus. Ce texte se termine par deux formules bien connues : il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur, (c’est-à-dire de faire des prières), il faut aussi faire la volonté du père (exprimée dans les paragraphes précédents). Seconde formule : celui qui écoute ces paroles et les met en pratique construit sa maison sur le roc. (ch 7, 21 à 27). Evitons de séparer les paragraphes les uns des autres.

 

Souvent nous faisons de longues considérations sur chacune des ‘béatitudes’ prononcées ce dimanche, en les méditant l’une après l’autre, séparées de l’ensemble de l’enseignement. Pourquoi ne pas essayer de rattacher ces phrases d’introduction avec le contenu de l’enseignement ? Par exemple : peut-il être réellement heureux celui qui ne fait pas l’aumône ?  Peut-il être heureux, celui qui oublie que Dieu est son Père ? Peut-il être heureux celui qui prévoit le meurtre plutôt que la réconciliation ? Peut-il être heureux celui qui rend œil pour œil, dent pour dent etc. ? A chacun de continuer l’exercice en relisant les chapitres 5, 6 et 7 de Matthieu.

 

De même pour la conclusion de l'ensemble, il faut mettre en lien "bâtir sa maison" et sa mise en œuvre avec les paroles de l’enseignement qui précède. Sinon nous transformons l’évangile en sources de métaphores pour féliciter tel et tel couple qui a bien préparé son mariage. On pourrait au moins demander: "est-ce que vous fondez votre vie sur l'enseignement de Jésus?". Jésus invite à construire sur le roc plutôt que sur le sable, Le rocher dont il parle, ce n’est pas nous qui décidons de ce qui est important, c’est lui, Jésus, dont Matthieu a pris le temps de rassembler les prises de position dans ces chapitres. On y retrouvera mis en valeur trois éléments de la vie selon le judaïsme : le jeûne, l’aumône et la prière. Au centre de l’ensemble, la prière par excellence, le Notre Père. La liturgie du mercredi des Cendres le 6 février reprend en détail ces trois attitudes, excepté le Notre Père, qui sera donné aux catéchumènes en une autre célébration. E.H.