Les Samaritains invitent Jésus chez eux
24 février - 3ème dimanche de carême
Exode 17, 3-7 ; Romains, 5, 1-8 ; Evangile, Jean 4, 1-42.
Rencontre avec la femme de Samarie Le texte de l’évangile est long. Dans beaucoup d’églises on n’en lit qu’une version brève, et l’on s’arrête alors au dialogue de la samaritaine avec Jésus. Chacun se sent invité à se mettre à la place de cette femme pour formuler envers Jésus la même demande : avoir part au don de Jésus représenté par l’eau vive.
Prenons le temps d’observer comment l’évangéliste Jean construit son récit. Comment le récit de l’évangéliste nous conduit, à partir d’une polémique contre Jésus, au bord du Jourdain, jusqu’à l’accueil de masse réservé à Jésus en terre étrangère.
Pour ce faire, repérons les différents intervenants signalés par Jean dans son texte ; observons leurs attitudes, ce que Jean en dit. Repérons ensuite le contenu des dialogues… C’est un peu comme la révélation progressive de l’identité de Jésus, reconnue -ou non- par les gens qu’il rencontre
Il y a des pharisiens qui cherchent des noises. Jésus s’en éloigne. Il y les disciples qui organisent des baptêmes. Quand Jésus est vu en conversation avec une femme, de Samarie, ils ne comprennent pas l’esprit qui guide Jésus. Eux sont au service de l’intendance. Jésus préfère le chemin des étrangers pour rejoindre son pays d’origine. Sur ce chemin, il y a des rencontres, des dialogues sur des questions fondamentales pour la foi : où faut-il prier ? Quand Dieu se fera-t-il proche de nous ? Qui est cet étranger (Jésus) de passage chez nous ?
Et quand Jésus parle de la moisson qui se présente avec trop peu de moissonneurs, les disciples s’interrogent sur le casse-croute apporté à Jésus. Jésus ne s’y intéresse pas, mais bien plutôt aux foules qui viennent en quête d’une relation, d’une présence, d’une proximité… Les samaritains l’inviteront à rester, à demeurer chez eux. Ils ont reconnu en Jésus, celui qui renoue les liens entre le Dieu de la Bible et eux, le sauveur du monde. A nous maintenant d’oser le dialogue avec Jésus, et surtout à donner le désir d’entrer en dialogue avec lui, de l’accueillir dans notre demeure. E.H