Le disciple incrédule
2ème dimanche de Pâques
Les premiers témoins de la résurrection, , ceux qui disent avoir vu Jésus vivant sont d'abord quelques femmes. Pierre Jean puis les autres se rallient à leur parolen. Deux disciples quittent Jérusalem complètement effondrés de ce qu’ils viennent de vivre : le rejet, la condamnation et la mort de Jésus. Sur le chemin d’Emmaüs ils font symboliquement le chemin que sont amenés à faire les premiers chrétiens : se rappelant les derniers évènements, ils relisent les Ecritures; ils découvrent que Jésus est bien l’envoyé de Dieu, celui que l’on attendait. Pour dépasser l’évènement de mort qui les accable, il leur faut un retour aux Ecritures. Mais c’est seulement à la fraction du pain (l’eucharistie) qu’ils comprennent vraiment que Jésus est avec eux. Ils retournent donc à Jérusalem pour l’annoncer aux autres. Tel est le récit que Luc nous livre.
Saint Jean nous donne un autre récit qui manifeste les résistances des proches à croire que Jésus ait traversé la mort. Thomas, l’un des disciples, représente tous ceux à qui il faut du temps et des signes pour accéder à la foi. La foi en Jésus ressuscité ce n’est pas automatique. Il faut du temps, de la compréhension. Il faut aussi un regard qui associe le présent vécu par chacun avec les paroles des croyants qui nous ont précédés. Souvent les chrétiens disent : l’évangile éclaire nos pas, notre vie. L’Evangile comme tel ne donne pas la foi, il invite à entrer dans l’acte de foi où l’on reconnait que Jésus demeure à nos côtés, que sa vie n’est pas un échec. L’amour de Dieu qu’il a su manifester sur les routes de Galilée, de Judée et de Samarie, n’a pas été déraciné par la folie des hommes.
Croire que Dieu nous a aimés, c’est aussi croire qu’il nous aime aujourd’hui… et que le chemin de vie passe par la force d’aimer reçue, force d’ouverture au prochain et à Dieu. Cela est toujours à mettre en oeuvre, à poursuivre, sachant que les obstacles sont nombreux sur notre route, comme sur la route de Jésus.