Actes 2, 1-11 ; 1 Corinthiens 12, 3-13 ; Jean 20, 19-23.
L’Eglise catholique a repris à son compte une très ancienne fête juive, que la Tradition juive fait remonter à Moïse. Mais l’origine de la fête se perd dans la nuit des temps. On retrouve dans diverses cultures religieuses une fête pour célébrer le temps de la moisson. Pour le peuple juif, cette fête était devenue commémoration de l’Alliance nouée par Dieu avec son peuple au Sinaï, au temps de Moïse. La voix de Dieu disait-on avait retenti au milieu du feu. Luc écrit :“dans l’accomplissement de Pentecôte (c’est-à-dire : dans l’accomplissement de l’alliance.)”, par là il se réfère à l’ancienne tradition juive, mais il y ajoute la naissance de l’Eglise, comme lieu de l’alliance entre Dieu et les hommes, au souffle de l’Esprit.
L’évangile que Jean qui sera lu ce dimanche contient quelques paroles : d’une part un souhait que la paix habite en nous… la paix entre Dieu et nous. Alors que le doute et la peur se sont installés dans le cœur des apôtres, et parfois en nous sur la proximité de Dieu à notre existence, voici que Jésus appelle les disciples à avoir le cœur en paix ; et qui plus est, il les envoie proposer la paix et la réconciliation auprès des gens qu’ils rencontreront. Nous avons déjà entendu plusieurs fois rappeler « je ne suis pas venu pour juger, ni condamner, mais pour que tout homme ait la vie, et qu’il l’ait en abondance.
Première certitude pour aujourd’hui : les disciples du 21ème siècle, les baptisés sont appelés à réconcilier l’humanité actuelle avec Dieu, et il y a beaucoup à faire. De quelle manière les disciples que nous sommes deviendront-ils porteur de cette Bonne Nouvelle de la réconciliation de Dieu avec chacun … pas au dernier jour, mais aujourd’hui. Le rédacteur du livre des Actes à une belle manière de présenter cette œuvre de réconciliation : chacun pouvait entendre et comprendre le message de Jésus, chacun dans sa propre langue. Esprit
Rouault AssyRouault Assy
Cela peut sembler impossible, surtout aujourd’hui où se développent les communautarismes, les exclusions, les actes de racisme et de rejet de l’autre. Ce n’était pas plus facile aux premiers temps de l’Eglise. Pour que cela se réalise, il a fallu que le Christ souffle son Esprit sur ses disciples. Aujourd’hui encore, il souffle son Esprit pour que nous devenions acteurs de réconciliation et de paix…Telle sera la moisson de la nouvelle Alliance.. Encore faut-il que se lève des semeurs de paix et de réconciliation à l’appel de Jésus.