Commencement de la Bonne Nouvelle
2ème dimanche de l'Avent
Isaïe 40 1-11 ; 2 Pierre 3, 8-14 ; Marc 1, 1-8
L’évangile de Marc accompagnera la plupart des dimanches de cette année 2008-2009. En de nombreuses “maisons d’Evangile“ on a commencé la lecture continue de cet évangile. Lire à plusieurs, « en Eglise » constitue une nouveauté pour beaucoup ; lire en son entier un évangile est aussi une autre nouveauté. Des découvertes, des étonnements, des questions surgissent de cette fréquentation avec la Parole de Dieu. Devenir familier de l’Ecriture passe par ces temps de rencontre. Quelles découvertes serons-nous amenés à faire ?
La première découverte, pour aujourd’hui est que l’Evangile est une Bonne Nouvelle. C’est le premier mot de Marc. Il n’y a aucune raison de mettre en doute sa conviction. Cette Bonne Nouvelle concerne un homme Jésus, qui sera appelé, en fin d’Evangile, « Fils de Dieu ». Cela nous semble d’une banalité déconcertante, parce que nous nous sommes habitués à entendre ces paroles à propos de Jésus. Mais Dire que Jésus vient accomplir l’Ecriture, réaliser l’attente de l’humanité : découvrir que Dieu se rend proche de chacun de nous comme un ami, comme un serviteur, cela doit redevenir source d’étonnement et de joie, de foi aussi. S’il existe des chrétiens pour qui il est évident et facile de dire que Dieu est proche d’eux, pour la grande part de l’humanité, lointaine et proche de nous, cela n’est pas une évidence, cela n’est pas crédible… puisque tout va mal autour d’eux et en eux !
Quand Jésus vient et se mêle à la foule des anonymes, autour de Jean Baptiste, puis dans les villages et les maisons à Capharnaüm, Nazareth et ailleurs, il témoigne par sa présence que l’amour de Dieu s’est rendu proche d’eux. Il appelle quelques pécheurs au bord du lac ; il rend visite à la belle-mère de Pierre, il appelle Lévi, un homme de l’administration romaine qu’on n’aimait pas fréquenter… C’est dans le concret d’une présence, d’un dialogue, d’une relation que se révèle peu à peu à ces gens qu’ils ne sont pas abandonnés de Dieu son Père. Pas de grands discours, ce n’est pas le style que Marc met en avant à propos de Jésus, mais une conviction : il est là, tout proche, il est l’époux qui parle à son épouse, il est l’ami qui voit avant même qu’on ait exprimé quoi que ce soit, il est le pasteur qui annonce le pardon de Dieu, et non les condamnations ou les non respects de la réglementation tatillonne…
Voilà donc le Dieu de Jésus-Christ que nous sommes appelés à découvrir. En Lui, Dieu se rend proche de chacun de nous, il vient apporter la paix du cœur, c’est-à-dire la confiance qui donne de vivre le quotidien, avec ses joies et ses espoirs, ses angoisses et ses souffrances.
Viens Seigneur Jésus, que je voie ton regard, que j’entende ta Parole, que je marche à ta suite. E.H.