Noël, paix aux hommes que Dieu aime.

Dieu et l'homme se rencontrent

 

Les lectures de la fête de Noël sur le site du service national de la liturgie
 
Voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté
et couché dans une mangeoire. Luc ch.2 
 
peinte par Maria Rosa Perejoan, Franciscaine - Jérusalem Icône de la nativite  
peinte par Maria Rosa Perejoan, Franciscaine - Jérusalem
peinte par Maria Rosa Perejoan, Franciscaine - Jérusalem
 
Nous fêtons Noël, naissance d’un tout petit enfant au milieu de nulle part. Serions-nous moins déconcertés si Dieu avait pris corps chez quelque puissant de la terre, chef de guerre, chef d’Etat ou capitaine d’économie ?
 
Or nous sommes invités à voir Dieu en Jésus, enfant, bébé, fragile en totale dépendance du monde des adultes. Enfant de la promesse, enfant-promesse pour l’avenir. A peine la naissance arrivée, voici la famille contrainte à l’exil par l’une de ces quelconques folies dont sont capables les maitres des peuples. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’on envoie des hommes en armes contre des enfants et des innocents ! Rappeler l’histoire de Jésus à Noël, c’est aussi cela.
 
L’image de Dieu qui hante nos intelligences est celle d’un Dieu tout puissant maitre du monde et des consciences… que ne lui reproche-ton de n’avoir pas fait ? Qui n’a pas un jour demandé : mais que fait le bon Dieu ? S’il existait… s’il avait été là ! Nous affirmons que Dieu s’est fait l’un de nous, de la naissance et la mort, et il n’a même pas pu (voulu ?) éviter l’outrage et l’humiliation d’une condamnation à mort. Il passe sa vie en réformateur de la religion, et cela lui sera reproché ; il a voulu faire exister ceux que les puissants détestent. Il préfère dire : « lève-toi et marche ». C’est un appel à naitre à la vie, naitre à la liberté, naitre à l’espérance et à l’amour.
 
En maison d’Evangile, plusieurs demandent : pourquoi Jésus n’a-t-il pas valorisé ses pouvoirs de guérisseur merveilleux, pour faire passer sa bonne parole ? « Si tu veux » aimait-il dire et non « si je veux » ou encore « regardez ce dont je suis capable ! ». Le Dieu des Evangiles n’est pas celui des storytelling qui inventent des histoires pour créer et garder le pouvoir sur le reste du monde et le mener à leur guise.
 
Si tu veux, suis-moi,  prends ta croix… La croix signe de nos méfaits, trace de nos combats.
 
Noël aujourd’hui est bien sympathique avec ses lumières qui s’éteignent le 26 décembre, avec ses cadeaux et ses cœurs attendris, et il faut s’en réjouir. Mais ce même jour révèle aussi les tristesses et les misères enfouies au cœur des villes et des ports, dans les maisons et les cœurs. Matthieu et Luc dans leurs récits d’enfance associe les riches lointains, et les pauvres, tout-proches. Les uns et les autres ont pris le temps de se mettre en route pour aller voir le sujet de la Bonne Nouvelle. Nul n’est exclu du don de Dieu, encore faut-il ouvrir les mains et les cœurs pour donner, offrir… mages ou bergers, ils ont su se mettre en route, faire un bout de chemin, alors Dieu a fait le reste. En Jésus il offre son chemin. Seul Hérode et ses conseillers sont absents de la crèche. Quant à Marie et Joseph, les Evangiles n’ont retenu d’eux aucune parole. C’est à nous aujourd’hui d’adresser la Parole à Jésus et entendre ce qu’il souhaite nous faire découvrir.