Tes péchés sont pardonnés

7ème dimanche ordinaire

Isaïe 43, 18-25 ; 2 Corinthiens 1, 18-22 ; Marc 2, 1-12

 

Voici Jésus de retour à Capharnaüm un jour de sabbat. Le voici dans la maison, fort encombré tant il y a du monde qui souhaite le rencontrer, l’entendre, être guéri. Il n’y avait pas de publicité en ce temps-là pour ameuter les foules. La renommée de Jésus donne envie d’aller vers lui. Nos paroisses et Eglises devraient réfléchir sur leur renommée et le désir d’aller à la rencontre de Jésus qu’elles suscitent.

 

On peut maintenant imaginer ces quatre hommes portant un des leurs, grabataire. Mais il n’y a plus de place. Marc précise leur désir de s’approcher de Jésus. La foi chrétienne est aussi une foi née du désir de s’approcher de Jésus. La voie est ici tracée pour qui veut annoncer la Parole de Jésus : faire naitre le désir d’aller à la rencontre de Jésus.

 

Lors d’une première rencontre en maison d’évangile, un jeune était étonné : « Je pensais lire quelque chose comme un code civil ! Or l'Evangile, c'est autre chose! ». D’où est venue en lui cette idée saugrenue que l’évangile pouvait être une succession de commandements, sinon de par des animateurs trop zélés, parlant de commandements avant de signifier que Dieu s’était rendu proche de lui? Jésus n’enseignait pas les commandements. Marc n’en parle pas ainsi.

 

La Bonne Nouvelle c’est que Dieu se rend proche des malades, petites gens et pécheurs. Chez Lévi, il mange avec des pécheurs, et ils étaient nombreux précise Marc. Ici, la première parole de Jésus n’est pas « viens dire tes péchés », mais « tes péchés sont pardonnés ». Quand donc serons-nous capables, comme Jésus, de commencer par le début, c’est-à-dire annoncer la bonté de Dieu envers nous ? C’est cela qui est reproché à Jésus par les scribes de service hier, comme cela est reproché à Vatican II par les nouveaux scribes à l’allure coincée aujourd'hui.

Il faudra remarquer dans cet évangile de la foi des quatre porteurs, ils ne doutent pas un seul instant de l'accueil sui leur sera réservé. C'est en voyant leur foi à eux, les porteurs que Jésus s'adresse au malheureux paralysé.


Pour Jésus, servir Dieu et servir l’homme, le remettre debout, c’est tout un: pardonner et remettre l’homme sur pied. Il faudra s’en souvenir, quand nous nous demanderons, au cours du carême, ce que nous devons faire. "Le jeûne, la prière et l’aumône" comme signes de notre conversion, sera-t-il rappelé le mercredi des Cendres. Le pape dans son message de carême insistera sur le jeûne. Mais on ne peut imaginer un seul instant qu’il sépare l’amour de Dieu de l’amour du prochain. Alors, offrons à Dieu, dans l’eucharistie, les fruits de la terre et du travail des hommes pour la gloire de Dieu et le salut des hommes. EH