Pour que le Christ demeure en nous.

20ème dimanche ordinaire


Proverbes 9, 1-6 ; Ephésiens 5, 15-20 ; Jean 6, 51-58


Tel est le pain qui descend du ciel ! …
L’extrait du ch 6 de Jean proposé à la lecture ce dimanche est une allusion à l’eucharistie. Mais ce n’est pas la défense d’un rite plutôt que d’un autre, ni même la mise en œuvre d'un rite de mémoire de Jésus en célébrant son dernier repas. Ce paragraphe vise à ancrer la certitude du Lien de Vie qui ne peut être obtenu que par Jésus-Christ, qu’en passant par Jésus-Christ.


L’évangéliste Jean, comme à son habitude use du quiproquo et de la symbolique des expressions, du double-sens des mots pour affirmer une réalité dans la pratique des premiers chrétiens : ils se réunissaient pour rompre le pain, lire les Ecritures, prier et entendre l’enseignement des apôtres. Ces assemblées en maisons de chrétiens étaient la nourriture pour vivre du Christ.

 

On peut, avec les spécialistes, décortiquer le contenu de ce paragraphe, à condition de le faire en en prenant l’ensemble de ce chapitre 6 de Jean, à condition aussi de mieux connaitre le contexte de l’époque, en particulier concernant le doute au sujet de la présence de Jésus au milieu des siens après la résurrection. La première partie du ch 6 portait sur la question ‘d’où vient-il ?’. Jean développe maintenant la nécessité de passer par le Christ Jésus. Nous connaissons l’image du cep de vigne dont nous sommes les sarments. Si nous sommes coupés du tronc, plus de vie possible. L’union à Dieu, la vie d’union à Dieu passe par Jésus.


La parole, sa parole est nourriture. On peut se référer à la vocation d’Isaïe où le prophète appelé mange le rouleau de cuir, signifiant ainsi la nourriture qu’il reçoit de Dieu et qu’il est appelé à assimiler.… La question qu’il me semble utile à entendre aujourd’hui : faisons notre nourriture du Christ, pour vivre aujourd’hui la charité ? L’assemblée des chrétiens autour du Christ est-elle devenue pour nous nourriture pour chaque jour de la semaine ?

 

Certains chrétiens du diocèse commenceront prochainement la lecture de l’évangile de Luc en maison d’Evangile. Suffira-t-il de lire ? Ne faut-il pas que cette lecture devienne nourriture ? Après avoir lu, accepterons-nous de manger de ce pain-là ? EH