Un baptême de conversion
2ème dimanche de l'avent
2ème dimanche de l’Avent
Baruch 5, 1-9 ; Philippiens 1, 4-11 ; Luc 3, 1-6
Nous voici en chemin vers Noël avec le temps de l’avent.
La liturgie des dimanches nous invite aujourd’hui et dimanche prochain à relire quelques lignes de l’enseignement de Jean-Baptiste au bord du Jourdain . Luc a choisi d’abord de situer cette histoire dans le cadre de l’empire romain, il situe dans le contexte de l’humanité d’alors le fait qu’un prédicateur au bord du Jourdain parle, en prélude à la Parole que donnera Jésus, après l’emprisonnement de Jean par le roi Hérode.
Appel à la conversion en vue du pardon des péchés et appel à l’espérance sont deux caractéristiques du texte de ce dimanche. Ce n’est pas un rite d’expiation dans le Temple qui est proposé par le baptiste, mais un retournement dans la conduite de son existence. Le retournement ou conversion morale est une manière de signifier le désir de se « retourner » vers Dieu. En faisant appel à la prophétie d’Isaïe, il y a sans doute volonté de relire ces textes en leur donnant une connotation plus actuelle. Isaïe annonçait le retour des exilés, et pour cela il souhaitait un chemin davantage carrossable. Quand Jean reprend cette image, c’est une invitation à rendre carrossable la route des hommes de son temps. Les inégalités avaient grandi, du fait même de la présence de l’occupant romain, de l’augmentation des impôts, de l’augmentation du chômage.
Jean apporte ses propres éléments en vue de rendre la vie vivable… il avait su et entendu la misère de bien des gens, misère spirituelle sans doute, misère de se croire abandonnés par Dieu, mais aussi misère humaine, de l’absence de ressources. Il a vu et il propose quelques pistes pour remédier à ces souffrances physiques et morales. Aplanissez la route… n’est-ce pas un appel à vouloir plus d’égalité entre les humains ; redressez ce qui est tortueux peut aussi faire appel à une transformation dans les rapports entre les hommes. D’autres évangélistes invitent au partage des richesses et des biens, à une conduite plus respectueuse du prochain…
Ceci date d’il y a deux mille ans. Mais ce teste risque de rester lettre morte, si nous, aujourd’hui, ne prenons pas le même chemin que Jean-Baptiste : voir les inégalités entre les humains, leurs souffrances physiques et morales et trouver (seul ou avec d’autres) pour remédier à tout ce qui rend n os ,sociétés inégalitaires… Le Christ viendra faire de nous un monde de frère, fils du même Père, mais uil ne le fera pas sans nous ! Heureux ceux qui savent remettre de l’ordre dans la vie d’aujourd’hui… ils seront dignes du Royaume qui vient.