Paix aux hommes que Dieu aime

Noël, Naissance de Jésus


Nuit de Noël : Isaïe 9, 1-16 ; Tite 2, 11-14 ; Luc 2, 1-14.

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 Nous avons bien le droit de rêver, et nous avons aussi bien le droit d’espérer. Ces quelques jours de fête, Noël et  nouvel an ont repris et assumé dans leurs traditions ce besoin, cette attente et espérance de tout homme, qu’il doit enfant, jeune ou adulte. Certains parleront de mythe préhistorique pour qualifier ce qui est un fondamental de l’être humain et de sa psychologie.

 

Mais, alors que la société commerciale en rajoute pour servir ses propres intérêts, les chrétiens continueront à entendre et médire : « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière… le fouet du chef de corvée, les chaussures de soldat, il les a détruite ». Est-ce une utopie préhistorique que d’attendre que vienne la paix ? N’est-ce pas plutôt une attente qui se désespère : Guinée, Congo, Afghanistan, Erythrée, Somalie et autres lieux. Certains ont fui et survivent chez nous. Certains discours politiciens et autres radicalisent les oppositions entre les religions. Cela correspond-il à la présentation des fils d’Abraham : Isaac et Ismaël, tous deux fils d'un même père? C’est faute de vouloir honore ces textes eet l'espérance qui en découle, que le monde court à sa perte. L’espoir que naisse quelqu’un qui fasse régner le droit et la justice, n’est-ce pas la plus belle des espérances qui aide à vivre. Malheureux ceux qui n’agisse pas pour la venue de ce fils d’homme.

 

Par la lecture continue des évangiles, Marc l’an dernier, Luc cette année, bien des chrétiens découvrent un autre visage de Jésus et de Dieu notre Père, tout autres que les anecdotes véhiculées par des discours lénifiants. Pour découvrir cela il faut aussi lire les contenus des paroles entre guillemets dans nos Ecritures, annonçant la mission de Jean-Baptiste, de Jésus, ainsi que les vœux lors de sa naissance. De Jean il est précisé qu’il sera un rassembleur devant le Seigneur, qu’il ramènera le cœur des pères vers leurs enfants… quelle famille n’a pas déjà souhaité en elle la réconciliation ? Pour Jésus, il sera héritier de la grandeur de David et de la sagesse de Salomon son fils. Grandeur et sagesse idéalisées par les relectures successives de l’histoire, gommant les ombres. Ces textes sont donnés à l’humanité pour en vivre, aujourd’hui et demain.

 

Que ce soient les derniers de la société d’alors qui entendent la Bonne Nouvelle, quoi de plus merveilleux. Plus tard le Christ lui-même s’expliquera à propos des gens du palais et des pèlerins au bord du Jourdain (au ch.6 de Luc et aussi au ch.7). Si l’on prenait au sérieux le chant Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur la terre aux hommes que Dieu aime… Si réellement Dieu aime tous les hommes, pourquoi n’en faisons-nous pas autant ? Pour cela il y aura beaucoup de démons à chasser de nos esprits et de nos cœurs… Ce chant, proclamé par les anges au début de l’évangile de Luc, il est surprenant de le voir repris par ceux qui suivent Jésus à l’entrée de Jérusalem, repris en forme de retour et d’action de grâce : paix à Dieu et gloire au plus haut des cieux (Luc 19,38). Pourquoi n’en ferions-nous pas autant, plutôt que de vouloir faire taire cette rumeur, comme le firent les opposants à Jésus, le consacré par Dieu ?


Les paroles lues dans les églises, ce n’est pas une utopie du passé, non ! C’est une espérance d’avenir, sûrement ! A condition de lire ce qui est écrit et de le mettre en pratique. Joyeux Noël.
Abbé Emile Hennart