pour que nos esprits entendent la Parole

6ème dimanche de Pâques

Un Esprit pour que nos esprits entendent la Parole
 

Actes 15, 1-2 et 22-29 ; Apocalypse 21, 10-23 ; Jean 14, 23-29

 

Le discours et la prière de Jésus au moment de la Cène le jeudi-saint, rapportés par Jean, sont d’une densité extrême. Ainsi ce dimanche, plusieurs se conjuguent ensemble, autour de la relation intime du croyant avec le Christ Seigneur. Amour, fidélité et Parole se conjuguent au moment où la Christ appelle sur ses disciples la venue de l’Esprit, Esprit qui favorisera la compréhension de la Parole.

 

Les Actes des apôtres, à de nombreuses reprises, établissent un lien entre l’action de l’Esprit et l’essor de la Parole proclamée. Il est heureux de voir nombre de groupes se créer pour mieux comprendre les Ecritures et tout d’abord, de les lire dans leur intégralité.

 

Au temps de la diffusion du Livre grâce à l’imprimerie, l’Eglise avait fortement limité a lecture de l’Ecriture. Quand aux siècles derniers, les sciences interrogeaient les interprétations faites Pie X interdira l’étude à ceux qui ne sont pas chargés d’enseignement. Il faut attendre la deuxième moitié du XXème siècle pour voir un effort soutenu pour « comprendre », et seulement depuis les années 2.000 un développement des lectures en groupe (G.Billon). Benoit XVI lui-même, quarante ans après la constitution Dei Verbum a convoqué un synode extra-ordinaire autour de la Parole de Dieu. Qui ne voit là des signes évidents de l’œuvre de l’Esprit envoyé par le Fils ? Réjouissons-nous donc, non pas qu’on ait enfin tout compris, mais que grandisse l’écoute de la parole avec les oreilles et le cœur, non plus en solitaire, mais dans le partage.

 

Comme les disciples d’Emmaüs, nous sommes invités à relire les évènements du quotidien, de la veille ou des jours précédents et d’être éclairé par la Parole afin d’y discerner les traces de l’amour de Dieu à l’œuvre dans le quotidien les traces de son appel pour que se développent des communautés fraternelles et actives pour que deviennent réalités l’union à Dieu et l’unité de tous les hommes (Lumen Gentium).


Le dernier paragraphe de la lecture de ce jour rappelle que le Christ donne sa paix. Une paix inconditionnelle, fondée sur la confiance instaurée entre Lui, le Père, l’Esprit et les croyants Qui poursuivent dans le monde un ministère de réconciliation. A la femme en pleurs entrée chez Simon parce qu’elle a entendu dire que le Christ était accueillant aux pécheurs, le Christ affirmait aussi : « tes péchés sont pardonnés, ta foi t’a sauvé, va en paix ».


S’il est une prière à développer c’est sans doute de demander le don de l’Esprit qui enseigne et fait comprendre la Bonne Nouvelle que Dieu aime ses enfants, ce même Esprit qui donne les intuitions et impulsions nécessaires pour témoigner en parole et en Actes de cet Amour reçu et à communiquer à tous, au-delà de toutes nos barrières, qu’elles soit de classes ou de quartiers, de races ou de civilisations. EH