Occasion de témoignage!
33ème dimanche ordinaire
Malachie 3, 19-2 ; Thessaloniciens 3, 7-12 ; Luc 21, 5-19
L’année liturgique touche à sa fin. Dimanche prochain sera le dernier dimanche de l’année “C” avant que ne commence une nouvelle année liturgique avec le temps de l’avent, et la lecture (en continu, ou presque), de l’Evangile de Matthieu.
Les lectures, ce dimanche, constituent en quelque sorte une invitation à méditer sur la fin des temps… ou, plus exactement, selon la lecture des pères de l’Eglise, découvrir la dimension eschatologique des Ecritures, à savoir que, parmi les quatre sens des Ecritures, on doit trouver une interprétation, un sens qui nous orient vers les fins dernières comme on disait autrefois !
La liturgie nous propose donc de lire un extrait du discours apocalyptique de Jésus selon Luc. On y trouve des allusions claires aux problèmes rencontrées par les premières communautés chrétiennes, d’une part la destruction de Jérusalem (siège par les romains entre 66 et 70 après Jésus-Christ), d’autre art, les persécutions (juives ou romaines) contre les chrétiens, et les difficultés de vivre au sein d’une même famille quand l’un se convertit à la foi en Jésus-Christ et que l’autre de la même famille reste attaché aux traditions ancestrales.
Ces allusions devraient aider à comprendre que ces paroles ont été réécrites après l’enseignement de Jésus donné dans les années 28-30, après sa mort et résurrection, et que Luc y a ajouté sa touche personnelle, non pour nous compliquer le travail d’interprétation, mais pour rendre compte que ce qui a été dit par Jésus, c’est dans l’aujourd’hui de l’existence concrète que cela se met à l’œuvre ainsi devons-nous porter attention à cette interpellation : “ce sera pour vous occasion de rendre témoignage”. Hier comme aujourd’hui, dans les moments faciles comme dans les difficultés de l’existence, ce soit être l’occasion de rendre témoignage à la Bonne Nouvelle : rendre visible et présent (sensible ?) m’amour de Dieu pour chacun et chacune que nous rencontrons dans la vie quotidienne ; Pas besoin de manifestations extraordinaires pour rendre compte de l’amour qui nous a été donné. Ce témoignage n’est pas donné en privé, ou au sein de l’assemblée des pratiquants, mais dans la vie en société, au milieu de ceux qui nous contredisent.
Dans notre méditation, nous devrions aussi prendre le temps de redécouvrir l’affirmation : “Ne vous effrayez pas !” De fait, les disciples du Christ, ceux qui sortent sur les parvis et s’aventurent au milieu du monde peuvent craindre de ne pas être à la hauteur, ou d’être submergés par les questions, les interrogations des concitoyens, mais aussi par leurs attentes ou par leurs constations : ne vous effrayez pas… moi-même je vous inspirerai le langage qui convient ! Sans doute est-ce une invitation à oser la rencontre et l’ouverture, à la suite de Jean XXIII et des évêques conciliaires. EH
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