Tenez-vous prêts

Isaïe 2, 1-5 ; Romains 13, 11-14 ; Matthieu 24, 37-44
 

Il peut sembler étonnant de commencer une nouvelle année liturgique en prenant comme évangile les derniers enseignements de Jésus avant qu’il n’entre à Jérusalem et n’y vive sa Passion. Les lectures de ce jour "ouvrent" le temps liturgique de l'avent où nous nous préparons à accueillir le Seigneur Jésus par les célébrations de Noël et d’Epiphanie. Alors les dernières paroles de l’évangile de ce dimanche sonnent juste : Tenez-vous prêts.

 

Ces paroles ont été inscrites par l’évangéliste Matthieu dans un ensemble de discours de Jésus ayant trait au “retour de Jésus à la fin des temps”. On connait davantage la parabole dite du Jugement dernier, ou encore les vierges avisées et les vierges insensées. Chez Marc, plus abrupt que Matthieu nou entendons la conclusion des enseignements de Jésus : "ce que je vous dis à vous, je le dis à tous : veillez ! Certains connaissent sans doute le magnifique choral du veilleur de Jean-Sébastien Bach. Il est un chant de confiance. On pourrait aussi se remettre en mémoire le psaume 129 : “mon âme attend le Seigneur plus que le veilleur n'attend l'aurore...” et le refrain de Joseph Gélineau : "Je mets mon espoir dans le Seigneur, je suis sûr de sa Parole…"

 

Au moment d'entrer dans ce temps de l’Avent puissions-nous avoir en nous des sentiments de confiance, plutôt que de crainte : espérer et attendre le Seigneur, de manière active, veiller, mettre notre cœur et notre âme en éveil.

 

Sans doute m’est-il arrivé bien des évènements difficiles, mais aussi des doutes, cependant aujourd’hui je me remets en route, j’espère voir (découvrir) que le Seigneur est tout proche, à ma porte et il n’attend qu’un geste de ma part pour entrer. Nous pouvons encore penser aux bergers de la nuit de Noël : au premier signe, ils se sont mis en route pour aller voir, de même les mages d’Orient. Et si ce Noël 2010 était pour chacun de nous l’occasion de se remettre en route, pour aller voir celui qui annonce le salut et la paix à tous les hommes ?
Abbé Emile Hennart