Mon âme exalte le Seigneur
Fête de l’assomption de Marie.
Lectures du jour :
Apocalypse 11, 19 et 12 1-10 ; 1 Corinthiens 15, 20-27 ; Luc 1, 39-56
La grande fête du 15 août demeure l’une des plus importante concernant la Vierge Marie. Pour la France le 15 août reste le souvenir de la consécration par Louis XIII, les processions mariales dans les campagnes. Récemment l’évêque de Paris souhaitait qu’on la prie pour qu’elle assure protection aux les enfants de France.
Le culte de Marie est très ancien. On retiendra qu’il s’est fort développé à partir du XIIème siècle, le temps des cathédrales avec ses tympans du Jugement dernier. C’était aussi le développement de la dévotion à “Notre-Dame”, invocation fort répandue grâce à Citeaux. L'iconographie a fort longtemps associé Marie à Jésus. Il faut attendre le milieu du XIXè siècle pour voir la statuaire représenter Marie indépendamment de son fils Jésus. Certains moines prédicateurs du Moyen-âge ont participé à l’élaboration d’un sentiment marial très prononcé dans les populations. C’est cette époque qui a vu se développer la peur de l’enfer, et la prédication d’un Dieu Juge Tout-puissant. Le Dies irae est un témoignage de l'inspiration peu miséricordieuse de ce Dieu.
Ceci expliquerait cela : côté d’un Dieu souverain et juge ; il fallait donc une mère miséricordieuse. Cette évocation de la miséricorde surgit encore de nos jours quand le pape appelle Marie notre mère… Cette affirmation implique donc que Jésus est notre grand frère.
L’Evangile nous parle davantage de ce grand frère que de sa mère. On retiendra d’elle qu’elle a permis au Verbe d’être incarné, de venir chez nous, pour nous. Les quatre évangiles nous présentent l’enseignement de Jésus transmis aux apôtres et aux disciples. Il nous revient aujourd'hui d'incarner les paroles de Jésus dans le concret de nos existences et de notre monde. Aujourd’hui plus que dans le passé, l’enseignement de l’Eglise nous invite se mettre à l’écoute des Evangile, à mettre nos pas dans ceux du Christ notre frère.
Comme Marie recueillait les paroles de son fils et les méditait, puissions-nous à sa suite recueillir les paroles de Jésus, les méditer et les mettre en pratique. “Faites tout ce qu’il vous dira”. Que le Magnificat que nous sommes invités à entendre et à méditer en cette fête de l’Assomption soit pour nous l’occasion de mettre en pratique l’agir de Dieu pour ce monde, d’hier à aujourd’hui et pour demain. Beaucoup de neuvaines sont organisées de manière à ce qu'un thème oriente chaque journée : les malades et les blessés de la vie, la fraternité et la solidarité, la prière, les vocations, les jeunes, etc. Nous pouvons nous y associer.