Abraham partit comme le Seigneur le lui a demandé
2éme dimanche de carême
Dimanche 16 mars
Genèse 12, 1-4 ; 2 Timothée 1, 8-10 ; Matthieu 17, 1-9
Les quelques lignes qui ouvrent la première lecture de ce dimanche, concernent Abraham. C’est le tout début d’une longue histoire : la longue histoire de l’Alliance entre Dieu et son peuple, dont nous sommes les héritiers. Elle commence par un appel et une réponse. Va quitte ton pays vers le pays que je te monterai. Je ferai de toi un grand peuple je te bénirai… Abram partit comme le Seigneur le lui avait dit. Aucun mot superflu, aucun artifice pour agrémenter cette parole. Nous aurons droit à bien des fiorettis dans l’histoire d’Abraham… choses réelles, choses recomposées. Pas ce dimanche. Comment cela s’est-il passé ? Nul ne sait. Comment cela s’est-il passé pour nous-mêmes quand nous avons accepté l’alliance avec Dieu ? Même nous-mêmes aurions du mal à le décrire. Pourtant il y a eu un début, un échange de parole qui fonde la confiance qui sera faite par la suite.
Après avoir médité la figure d’Abraham, nous pourrions méditer sur notre propre histoire d’alliance avec Dieu. Aujourd’hui, je crois, je continue, ou je doute…. Pourquoi suis-je là devant toi à te chercher ? Es-tu le même qu’il y a vingt, quarante ou cinquante ans ? Suis-je le même qu’il y a vingt, quarante ou cinquante ans ? Je suis héritier aujourd’hui de cette alliance qui remonte à la nuit des temps. D’autres ont fait un bout de chemin et moi aujourd’hui avec d’autres, je continue ce chemin…
Si nous lisions les lignes suivantes du même chapiutre 12 de la Genèse, nous pourrions découvrir qu’à chaque étape où Abraham s'arrête, il dresse un autel… Ce n’est pas seulement une pierre blanche pour laisser trace du chemin, c’est avant tout pour se relier à Dieu qui l’a appelé. Cet autel réalisé avec quelques pierres du chemin signifie la relation d’Abraham avec son Dieu : ici je me suis arrêté et j’ai tourné mon visage vers celui qui m’a appelé. Plusieurs fois ce geste sera rappelé au cours des déplacements d’Abraham. N’est-ce pas de la même manière qu’aujourd’hui encore nous posons soit une icône, un crucifix, une bougie pour rendre visible nous attachement à celui qui nous a appelé, qui a envoyé son fils. Lors des assemblées, ce n’est plus un autel de pierre comme autrefois, mais une table pour signifie la communion entre Lui et nous… Mais c’est le même cri du cœur qui nous fait dire aujourd’hui Abba, Père, je me tourne vers toi.
Le seconde lecture est une exhortation de l’apôtre Paul à Timothée, mais elle nous concerne tout autant : prends ta part pour l’annonce de l’Evangile, car Dieu nous a sauvés. A nos oreilles ces dernières années a retenti plus d’une fois l’expression évangélisation, nouvelle évangélisation.
Si nous nous tournons vers la pape François, nous pouvons lire en chacun de ces gestes le profond désir que soit connu, reconnu et aimé ce Jésus pour qui Paul avait donné sa vie : ce Jésus qui rétablit le lien entre Nous et Dieu, comme le rappelle l’Evangile : “Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le. En marche vers Pâques, puissions-nous renouveler l’alliance avec le Père, puissions-nous participer à l’annonce avec les mots qui conviennent pour aujourd’hui, puissions-nous participer au dialogue qu’il entretient avec son père et avec nos aînés dans la foi : Elie, Moïse, etc. (évangile de la Transfiguration). E.H.