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Commémoration de tous les fidèles défunts

Sagesse 2, 1-4+22-23 et 3, 1-9 ; Romains 8, 18-23 ; Marc 15, 33-39 + 16, 1-6

 

La commémoration de tous les fidèles défunts tombe un dimanche et les lectures de cette fête prennent le pas sur les lectures du 31ème dimanche ordinaire. Ce sera la même chose pour le 9 novembre, où la fête de la Dédicace du Latran l’emporte sur le 32ème dimanche ordinaire.

 

L’évangile de ce dimanche, de la finale de Saint Marc, invite à lire dans leur continuité, le récit de la mise au tombeau de Jésus et de sa résurrection le premier jour de la semaine. Sans doute, à l’occasion de la commémoration des défunts sommes-nous invités à associer nos défunts à ce qui est advenu à Jésus. Comme le laisse entendre saint Paul : un jour ils ressusciteront et verront Dieu. Telle est notre foi : ils ne sont pas disparus à jamais. Certains le croient, d’autre non.

 

Notre foi butte ici sur l’absence de preuves, de vérification. Pourtant cela est logique avec l’affirmation concernant l’acte de la Création. Pour les rédacteurs des livres de la Bible, Yahvé établit entre lui et l’humanité un lien, une relation. Au fil des chapitres de la Bible, il arrive que cette relation soit malmenée, souvent de la part des hommes parfois de la part de Dieu qui prend ses distances (provisoirement) avec ce qu’il a créé.

 

L’épisode de Noé, et la conclusion avec l’arc d’alliance que jamais plus le Seigneur détruira ce qu’il a créé est une illustration de cette relation. La crucifixion de Jésus à l’autre bout de la Bible illustre ce dont l’humanité est capable de faire, à commencer par le refus d’entendre Jésus et les paroles de fraternité et de Paix. Saint Jean l’a dit mieux que tout autre évangéliste au début de son évangile : “Jésus Lumière de Dieu pour les hommes est venu chez les siens… Il n’a pas été reçu, mais à ceux qui l’ont reçu, il donner de devenir enfants de Dieu…” Que ce soit pour Noé, que ce soit pour Jésus, que ce soit pour nous: a même affirmation demeure; Entre Dieu et nous, une relation a été créée. Cette relation ne peut être détruite, même par la mort.

 

Se recueillir sur la tombe des proches c’est donc croire que ceux-là aussi ont reçu l’amour de Dieu et peuvent vivre avec lui. L’aujourd’hui et l’à-venir sont ainsi réunis dans ce moment où nous nous arrêtons. Demain, il faut reprendre la route… confiants que l’Esprit nous a été donné pour vivre... vivre avec Dieu. (Cf. Paul aux Romains ch. 8). EH