Par l'Esprit nous crions : Abba ! Père!
Fête de la Pentecôte
Dimanche 8 juin Fête de la Pentecôte
Actes 2, 1-11 ; Romains 8, 8-17 ; Jean 14, 15-26
En parcourant la liste que donnent les Actes des Apôtres concernant les destinataires du discours de Pierre (Parthes, Mèdes, Elamites etc.) nous pouvons aussi penser aux nombreux pays visités ces derniers temps par le pape François : Roumanie, Ukraine, Maroc, Egypte, Arabie Saoudite, etc. nous pouvons nous dire qu’ils sont nombreux les pays qui peuvent entendre la parole de l’Evangile, l’appel à la paix entre confessions religieuses différentes, l’invitation à l’unité des hommes de bonne volonté. Il ne suffit pas de parler, nous le savons bien.
Les Actes des apôtres décrivent longuement la manière dont Etienne a été traité, et combien après lui. Luc, l’auteur des Actes souhaitait manifester comment la Parole pouvait être portée, depuis Jérusalem jusqu’au cœur du monde qui émergeait, à Rome. Le chapitre 2, lu au cours de cette messe donne à entendre ce que put être la fête de Pentecôte. La fête d’origine juive se célébrait 50 jours après Pâques. Elle célébrait la sortie d’Egypte et le don de la Loi par Yahvé au Sinaï. La fête des moissons est alors devenue la fête de l’Alliance. Pour les apôtres et les premiers disciples, le temps entre la crucifixion et la proclamation de Jésus ressuscité est un temps intermédiaire. Déjà l’ascension, fêtée 40 jours avait une portée symbolique, qui signifiait qu’il avait fallu un certain temps (40 peut signifier une génération) durant laquelle il a fallu apprendre à vivre en l’absence physique. Désormais il leur appartenait de devenir les témoins d’une expérience bien particulière, cela ne s’est pas fait en une journée. La fête de Pentecôte est l’affirmation que l’Esprit de Jésus les a accompagnés au début mais aussi qu’il les accompagne tous les jours de leur vie. Et cela continue encore aujourd’hui avec ceux qui acceptent de marcher avec et à la suite de Jésus.
La confirmation que reçoivent les jeunes dans les paroisses (d’autres diocèses préfèrent une grande fête annuelle) est l’occasion de signifier le don de l’Esprit-Saint. Devenir témoin est rappelé à cette occasion, mais devant l’indifférence, il n’est pas simple de dire et de manifester à quoi, en qui l’on croit. Un aspect du don de l’Esprit est rappelé dans la seconde lecture, de Paul aux Romains : c’est l’Esprit qui est en vous qui vous fait crier à Dieu : Abba, Père. La confirmation, à la suite du baptême fait de nous des Fils qui parlent à leur p=ère. Associés à l’Eucharistie, avec l communion qui fait de nous des frères, ces compagnons (copains), voici donc les trois sacrements de l’initiation. A nous désormais d’avancer au large. On retiendra que dans la liturgie, c’est désormais “le temps des dimanches ordinaires” qui commence… C’est une manière de poursuivre les Actes des Apôtres, de continuer ce qu’ont initié les premiers chrétiens : une vie où l’on reconnaît qu’ils sont disciples du Christ à l’amour qu’ils ont les uns pour les autres.
Bonne fête de Pentecôte. Abbé Emile Hennart