Passant au milieu d’eux, Jésus allait son chemin

30 janvier 2022 4^ème dimanche ordinaire

Jérémie 1, 4-5 et 17-19 ; 1 Corinthiens 12,31-13, 13. Luc 4, 21-30

L’évangile de ce dimanche fait suite à l’épisode de la lecture dans la synagogue de Nazareth…excepté que des réactions négatives se font entendre. Nul n’est prophète en son pays ! Cela se conclue avec l’expulsion de Jésus hors de la synagogue. La réflexion de Jésus suite à ce rejet est de rappeler des évènements relatifs aux prophètes Elie et Elisée : l’un et l’autre offre la vie à des étrangers. Il fallait beaucoup d’aplomb pour riposter aux habitants de Nazareth.

Sans doute en faut-il autant aujourd’hui pour répliquer à ceux qui ne veulent plus voir de prénom étranger en France ni même de migrant qui traverse le pays. En cette fin de mois, on vient d’enterrer une personne de 107 ans qui a tricotté des centaines de vêtements pour tenir chauds aux étrangers à Calais. Etc. IL y a encore beaucoup à faire pour évangéliser les français de France… Pourtant un texte comme celui de Paul aux Corinthiens n’a pas besoin de commentaires : “si je n’ai pas la charité, je ne suis qu’une cloche bruyante !” Or c’est la charité qui manifeste de quel côté nous sommes.

L’épisode de la synagogue de Nazareth n’est que le début d’une longue histoire au cours de laquelle Jésus rencontrera bien des adversités. On peut retenir la réflexion de Luc ; Jésus passe son chemin. N’avons-nous pas, nous aussi, à passer notre chemin, à, aller ailleurs quand des vents hostiles, viennent affaiblir notre désir de marcher à la suite de Jésus. Parfois, ce peut être une contrariété, la maladie ou la mort d’un ami… Quand on risque de faire du sur-place, n’y a-t-il pas à réentendre la parole de Jésus ou il invite ses disciples à aller porter la Bonne Nouvelle dans d’autres villages. Aujourd’hui, nous parlerons d’aller dans d’autres unités de vie. Il y a encore beaucoup à faire. Abbé E.Hennart.