Un peu de bon sens !

23ème dimanche ordinaire

Sagesse 9, 13-18 ; Philémon 9-17 ; Luc 14, 25-33

Un peu de bon sens !

Partir en guerre, construire un nouveau palais, implanter une usine… cela suppose d’abord un peu de bon sens, c’est-à-dire qu’il faut d’abord réfléchir aux conditions concrètes (matérielles et financières) pour la mise en œuvre. Telle est l’image proposée par Jésus à ceux qui choisissent de marcher à sa suite.

 

En ce début septembre les projets ne manquent pas : la paroisse, les nouvelles paroisses, le projet diocésain de catéchèse, la formation des chrétiens dans chaque doyenné… autant de sujets qui demandent à ce que l’on réfléchisse avant de se lancer. Il y aura de la casse et bien des sacrifices, promet Jésus. Il y aura bien des déchirures à moins de vouloir “faire comme avant”, faire comme ont fait son père et sa mère, il y a cinquante ans ou plus !  

 

Pendant que se réunissent les responsables de communautés sollicités par l’évêque pour mettre en place ces projets, d’autres paroles sont diffusées sur les réseaux dits sociaux. De sociaux ils n’en ont que le titre, car les contenus de sont nullement sociaux, y compris dans les projets de gérer l’avenir des Eglises. C’est sans doute le premier danger en ce début d’année pastorale. Car se lancer dans les projets pour une année pastorale, c’est bien autre chose que de suivre son propre penchant sans écouter le voisin, en vue de partir ensemble pour une nouvelle évangélisation qui ne soit pas par trop romantique. Sans doute ce qui vient d’être lu ci-dessus  peut sembler paraphrase fort éloignée de l’Evangile… sans doute. Mais n’est-ce pas une manière de rapprocher la parole de Jésus d’il y a 2.000 ans avec ce que nous sommes appelés à vivre ?

Si l’on se tourne vers la première lecture, on peut poser le même type de démarche : sont-ce bien les intentions de Dieu qui sont développées au fil des discussions sur les réseaux sociaux ? Où donc se trouve la Sagesse accordée par Dieu à ses amis ? “Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ?” Trop de certitudes sont développées qui ne correspondent pas à l’attente de Dieu et de son Esprit répandu dans son Eglise. A ceux qui prônent leur individualisme, qui se montrent en fait a-sociaux, le Christ propose de s’asseoir d’abord et de calculer avec d’autres comment bâtir la tour, avec quels investissements. Abbé Emile Hennart.