Ne pleure pas!

Dixième dimanche ordinaire

5 juin 10ème dimanche ordinaire Ne peure pas ! 1 Rois 17,17-24, Elie et la veuve de Sarepta ; Galates 1, 11-19 : Paul rappelle sa conversion ; Luc 7, 11-17, Jésus et le fils de la veuve de Naïm De l’évangile, il faudrait retenir d’abord que le Christ fut tout retourné devant la souffrance de cette mère qui a déjà perdu son mari et dont le fils est porté en terre. Le mot hébreu orignal pourrait signifier « pris aux tripes ». C’est un mot qu’on retrouve plusieurs fois, par exemple le bon samaritain, ou la multiplication des pains ou la guérison du lépreux. C’est une manière de signifier que Dieu est profondément passionné par tout être humain. Cela suffit-il à nous consoler ?

 

En ce qui concerne la situation à Naïm, la compassion de Jésus va passer de la parole aux actes. En regard à cette guérison, la liturgie nous invite à relire Elie et la veuve de Sarepta. La similitude des deux évènements a suffisamment marqué Luc pour qu’il en parle en termes semblables. Seule différence notable : Jésus n’interroge as Dieu et n’élève pas de supplications. Ainsi apparaît la différence entre le prophète et Jésus : Jésus sait que Dieu peut opérer par Lui. Il possède en lui-même la puissance divine en union avec le Père. Recevons donc cet évangile comme invitation à conforter et confirmer notre foi en la puissance et la bonté du Seigneur : dans nos difficultés et obstacles rencontrés le Seigneur est capable de nous aider à les dépasser et à nous faire progresser dans la foi, dans l’espérance, dans l’amour.

 

La lettre aux Galates en 2ème lecture peut sembler hors sujet entre ces deux guérisons ou retour à la vie. Sauf que cette lettre aux Galates évoque la rupture en train d’être consommée entre le christianisme naissant et le judaïsme que Saint Jean considérera comme synagogue de Satan, c’est-à-dire qui a refusé de reconnaitre en Jésus le messie, messie crucifié et ressuscité. L’extrait que nus lirons est la relation par Paul lui-même de sa conversion, le moment où il a pris en compte Jésus-Christ et s’est dissocié de ses frères Juifs, pour annoncer immédiatement Jésus le Christ parmi les nations.

 

S’il fallait retenir une parole de circonstance : Paul affirme qu’il est choisi pour l’annonce aux nations païennes. Parole de circonstance aujourd’hui encore où i ne s’agit pls de parler aux gens qui ont entendu parler du Christ mais auprès de ceux, des périphéries, pour qui le Dieu de Jésus Christ demeure étranger… ou voilé derrière des couches de pseudo-religiosités. Il y a donc beaucoup à faire aujourd’hui pour entrer en dialogue avec une société pour qui Dieu n’est pas (n’est plus) une évidence, y compris chez les gaulois, cousins des Galates