Qui n'est pas contre nous est pour nous

26ème dimanche ordinaire.

A la Treille, assemblée de la province ecclésiastique, après le synode provincial.

 

Nombres11, 25-29 ; Jacques 5, 1-6 ; Marc 9, 38-48.

 

Le livre des Nombre laisse entendre que les 70 anciens confirmés par Moïse prophétisèrent un peu mais cela ne dura pas longtemps… tandis que deux autres, non admis au rite officiel dans la tente de la rencontre, eux se mirent à prophétiser et cela dura tous les jours de la vie,  au point de rendre jaloux nombre de leurs auditeurs qui les dénoncèrent auprès de Moïse. La réponse de Moïse à ces objecteurs fut : Ah si seulement tout le peuple pouvait devenir un peuple de prophètes ! Vu le nombre de confirmés dan notre diocèse, jeunes et adultes, on peut espérer beaucoup de prophètes témoins du Dieu de Jésus-Christ et de son Evangile.

 

De fait, en ces jours les tâches sont multiples pour qui veut suivre l’Evangile. Il suffit de penser aux acteurs des paroisses renouvelés, dont on célèbre la fin du synode à Lille ce 27 septembre. On peut penser aux actions de charité-solidarité et aux initiatives du conseil diocésain. On peut encore penser à l’accueil des migrants et déplacés. On peut encore penser aux chômeurs, fins de droit etc. On peut encore penser aux nombreux appels en cours pour mettre en place des équipes d’animation en catéchèse ou liturgie, ou accompagnement de jeunes. Il y a aussi tout ce qui est à proclamer et à vivre dans la société pour que, de toute l’humanité, se constitue un peuple de frères…

 

Avec la deuxième lecture, nous poursuivons un parcours de la lettre de jacques. Jacques est fort orienté vers l’action de charité… non pas en opposition à Paul comme le pensent certain (ou Paul oppose foi et œuvre), mais en une insistance particulière pour ne pas séparer l’une de l’autre. On peut se demander que signifie la pointe de Jacques contre les riches : serait-il devenu gauchiste des temps modernes, lui qui annonce : “Et vous autres, les riches, lamentez-vous sur les malheurs qui vous attendent ! … Vous avez condamné le juste et l’avez tué…”

 

Quant à l’Evangile, il ressemble fort à l’état d’esprit du livre des nombres, car on y voit des disciples de Jésus dénoncer des guérisseurs ou chasseurs de démons, sans avoir été dûment mandatés par Jésus. Jésus invite à un peu de souplesse envers ceux qui font la volonté de Dieu sans nécessairement être inscrits sur les registres : cela doit arriver de temps à autre quant quelqu’un se propose pour ceci ou cela (catéchèse, aumônerie des malades, etc.) sans avoir reçu toute la formation nécessaire et la lettre de mission réglementaire.

 

La seconde partie de cet évangile est une sérieuse mise en garde de ceux qui professent le nom de Jésus car les occasions de faillir à l’attente du Christ sont nombreuses. La rudesse et la rigueur affichée contre tout ce qui gène le suivre Jésus peut étonner… C’est une invitation à revoir et vérifier ce qu’il en est chez nous, dans nos églises et nos mouvements ou services, de la permissivité et de l’ouverture à l’autre différent, à moins que nous ne voulions voir une seule tête…, ce qui n’était pas dans l’esprit de Jésus, mais qui était une exigence envers nous-mêmes. EH.