Qui est-il pour que je croie en Lui ?

4ème dimanche de carême

Dimanche 22 mars 2020 4ème dimanche de carême.

1 Samuel 16, 1-13 ; Ephésiens 5, 8-14 ; Jean 9, 1-41

Qui est-il pour que je croie en Lui ?

 

Nous sommes beaucoup à être désorientés. Le coronavirus, la suspension des assemblées etc. Le repli chez soi en attendant que le virus passe peut être l’occasion d’un retour en soi. Nous ne pouvons plus célébrer ensemble l’eucharistie ; nous ne pouvons plus nous assembler dans les églises et autres lieux… nous pouvons cependant lire les propositions de lecture des prochains dimanches. Nous pouvons aussi prendre le temps de lire et de méditer. 

 

Les évangiles de ces dimanches (La samaritaine, l’aveugle de naissance ainsi que la résurrection de Lazare sont de très longs récits qui nous préparent à la célébration de la Pâque. Ils sont choisis aussi pour les catéchumènes qui se préparent au baptême à Pâques.

 

Que retenir pour ce 4ème dimanche de carême ? Il y a la réponse de l’aveugle :“Crois-tu au fils de l’homme ?” “Je crois, Seigneur”.

 

La question de Jésus, c’est à nous aussi qu’elle est posée. Le titre de ‘Fils de l’homme’ est un héritage du livre de Daniel. Livre apocalyptique dont le but était déjà de soutenir la foi des croyants Juifs en une période difficile pour eux. En se référant au livre de Daniel, Jésus ne s’arrête pas à la simple guérison d’un aveugle, fût-il né aveugle. Non, Jésus se réfère à la tradition tardive en Israël, celle où des doutes s’insinuaient concernant la foi en Dieu, celui qui les avaient accompagnés depuis Abraham, Moïse, Elie. Crois-tu en Lui, ce Jésus qui a parcouru les routes de Galilée et de Judée, jusqu’à être condamné par accord des Juifs et des Romains ?

 

Cette question date de 2.000 ans, mais c’est aujourd’hui, à chacun de nous qu’elle se pose. Relisons une fois encore le récit de la guérison de l’aveugle : multiples sont les témoins et leurs réactions qui ne favorisent pas une réponse positive de l’aveugle. Cela commence avec les disciples : est-ce lui ou ses parents qui ont péché ? Puis, ce sont les voisins, puis les pharisiens, puis les parents, puis, une seconde fois les pharisiens qui émettent des doutes (et des affirmations). Finalement, c’est en privé, personnellement que la question est posée à cet aveugle… tout comme la question est posée à chacun de nous personnellement : crois-tu au Fils de l’Homme ?

 

Beaucoup d’opinions diverses nous parviennent. La société actuelle ne porte par à une réponse positive. Le soutien nous vient des Ecritures, les Evangiles en particulier, mais aussi de la longue tradition véhiculée par les témoins qui ensemble forment le Corps du Christ vivant. Avec eux, je crois. E.H.