De quoi discutiez-vous en chemin ?

25ème dimanche ordinaire

Sagesse 2, 12 et 17-20. Jacques 3, 16 à 4,3 ; Marc, 9, 30-37

De quoi discutiez-vous en chemin ?

 

La première lecture, tirée du livre de la Sagesse évoque le cynisme des méchants à l’encontre les croyants et des fidèles. Que ne feraient-ils pas pour faire tomber un fidèle ? Pourtant ce que nous constatons davantage, c’est l’indifférence à ce que l’autre pense ou fait. C’est moins le silence et l’indifférence qui nous entourent que le projet de mettre quelqu’un à l’épreuve. La Sagesse évoque la tentative de rupture d’alliance entre Dieu et nous. Pourtant le mot alliance n’est plus beaucoup utilisé pour évoquer la relation entre Dieu et nous. Nos langages sur la foi ont sans doute changé, mais interrogeons-nous sur cette relation avec Dieu, entretenue depuis notre baptême.

 

Les questions posées par le Christ à ses disciples, la semaine dernière (pour vous, qui suis-je ?) et cette semaine (de quoi parliez-vous en chemin ?) ne sont pas innocentes. Elles interrogent les disciples comme nous-mêmes sur ce à quoi nous devrions accorder de l’importance… nous interroger aussi sur l’importance que nous accordons aux affaires du monde : de quoi nous discutons ? A quoi nous portons intérêt ? L’apôtre Jacques dans la seconde lecture avait orienté notre regard vers la bienveillance et la miséricorde. Ce dimanche aussi, le ppe François en visite en Europe centrale a pu, un peu, aborder les questions d’immigration, d’ouverture aux Juifs sous le thème de la diversité nécessaire. Il aura aussi essayé de desserrer l’étau du conservatisme ambiant, en Hongrie en particulier.

 

Nous avons aussi à nous interroger sur le triste sort que l’on réserve à la planète Terre aujourd’hui. La mise en œuvre de nouvelles politiques pétrolière en Ouganda par des sociétés d’origine française semble rester sous silence. Le réchauffement climatique, l’augmentation de CO2 devraient être observés de plus près et nous avons une place à tenir par nos paroles et nos actes. Il ne suffit pas de lire Laudato Si et de se reconnaitre "tous frères" pour que la maison commune demeure habitable. "De quoi causiez-vous donc en chemin ?" Il nous appartient donc de faire cause commune avec tous ceux qui veulent faire de notre terre une maison commune et habitable pour tous. Abbé Emile Hennart