Relève-toi et va. Ta foi t’a sauvé

28ème dimanche ordinaire

2 Rois 5, 14-17 ; 2, 8-13 ; Luc 17, 11-19

 

La guérison de Naaman le syrien d’une part, le merci d’un lépreux samaritain qui se retourne vers Jésus de l’autre… D’un côté comme de l’autre, on peut parler non seulement de guérison de la maladie, mais aussi de conversion spirituelle.

 

Naaman se refuse tout d’abord à descendre dans la rivière Jourdain, geste qu’il aurait pu accomplir dans son pays. Le lépreux samaritain aurait pu lui aussi s’en retourner directement dans son pays. La fin de chaque récit se termine par l’action de grâce. La maladie de l’un et l’autre est discriminante, elle rend éloigné du peuple entier. Or, par la guérison, ils entrent à nouveau dans le peuple, réconciliés, réintégrés. C’est aussi le sens du baptême: plongés dans l’eau nous sommes réconciliés par Jésus avec Dieu son père et avec la communauté des sauvés, en attendant d’être réconciliés avec l’humanité entière. Paul a des paroles ‘très pointues’ pour dire l’œuvre de réconciliation voulue par le Christ, d’abord entre juifs et païens afin d’être réconciliés avec Dieu le Père (Colossiens et Philippiens).

 

Jésus est attristé que les autres lépreux guéris ne soient pas revenus pour remercier… après tout, ils ont trouvé cela normal, et il est peu probable que Jésus se soit offusqué du non-retour. Si Luc prend le temps de noter cette péripétie, ce n’est sans doute pas pour décrire l’histoire passée, mais davantage pour inviter ses auditeurs-lecteurs sur leur attitude envers Dieu. Nous sommes tellement habitués à la vie etc. que nous oublions de nous retourner vers Dieu pour le remercier de la vie et de ce qui s’y vit. Sans doute il y a beaucoup de motifs de désespérance et de pleurs… mais il y a encore plus d’occasions où nous oublions de nous tourner vers Dieu. Apprenons à nous arrêter, à nous retourner (conversion) pour rendre grâce. E.H.