Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ?
Le Christ roi de l’univers
Ezéchiel 34, 11-17 ; 1 Corinthiens 15, 20-28 ; Matthieu 25, 31-46
Le dernier dimanche de l’année liturgique invite les chrétiens à lire des textes évoquant le dernier jour, ainsi ce dimanche où Matthieu met en scène ce qu’on appelle le jugement dernier. Ezéchiel évoque de son côté l’attention du berger pour son troupeau : “c’est moi qui fais paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer”. C’est une parole rassurante qu’Ezéchiel nous donne d’entendre. Il précise encore :“La brebis perdue, je la chercherai, l’égarée, je la ramènerai, celle qui est blessée, je la panserai…”
Je ne peux m’empêcher aux nombreux discours entendus au cours de cette année électorale : de décembre 2016 à novembre 2017, qu’avons-nous entendu ? Combien de bergers se sont dit attentifs au peuple, aux petites gens qui n’espèrent rien d’autre que d’être rassemblées et protégées. La liste est longue, rien que pour la France, entre étudiants désappointés, locataires avec faibles revenus, malades et système de soins, chômeurs et laissés pour compte… Certes, la République n’a pas mission d’accueillir toute la misère du monde ! De là à faire désespérer les foules, il n’y a qu’un pas. On ne prête qu’aux riches affirme le dicton.
Ce n’est pas ainsi que le Christ entend gérer son Royaume. Il s’est entouré d’une douzaine de serviteurs et de quelques autres disciples, en tout 72, pour respecter la symbolique des chiffres. Mais au pied de la croix il n’y avait pas foule… C’et lui pourtant que l’on acclame comme Roi de l’univers.
Au moment de célébrer l’eucharistie, souvenons-nous de cette année, avec les espoirs et les désespérances. Portons devant le Seigneur de l’univers les grandes et les petites actions faites pour que justice et paix puissent s’embrasser. Peut-être, tout simplement, je puis me présenter et dire : Seigneur Jésus me voici pour faire ta volonté et que ton règne vienne.
Abbé Emile Hennart