Tenez-vous prêts, vous aussi...

Premier dimanche de l'Avent

Premier dimanche de l’Avent, année A

Isaïe 2, 1-5 ; Romains 13, 11-14 ; Matthieu 24, 37-44

 

Un mot-clé pour le temps de l’avent est le verbe veiller. Ce verbe sera employé dans la liturgie de ce dimanche, quand Jésus provoque ses disciples à veiller, à être des veilleurs, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure. Nos oreilles résonnent encore des paroles prononcées par le pape François au Japon le dimanche 24 novembre : Il nous faut travailler à éradiquer tout ce qui peut être tentation d’utiliser l’arme nucléaire.

 

On ne peut trouver meilleure correspondance que le début du livre d’Isaïe dont nous lisons un extrait en ce premier dimanche de l’avent : “ De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances des faucilles… Ils n’apprendront plus la guerre”.  Certes on peut reprocher à François de ne plus accepter ce moindre mal comme l’avait fait Jean-Paul I0I, mais on ne peut lui reprocher de suivre la parole des prophètes, parole prononcée vers moins 740-735, alors que les menaces de guerres profilaient, venant de l’Assyrie. Ce n’est pas parce que les premiers descendants d’Adam et Eve ont inventé un acte de guerre qui aboutit à la mort qu’il faut légitimer la menace de mort de génération en génération, n’en déplaise à la conseillère charismatique et créationniste de Donald Trump, récemment promue guide du Duce américain.

 

Ceci dit, revenons à nos lectures du premier dimanche de l’avant, année A. La liturgie est une bonne occasion pour nous remettre en selle. C’est l’heure de sortir du sommeil, dira saint Paul aux Romains. Quant à la lecture de l’évangile, c’est un extrait de Matthieu, une méditation sur l’insouciance. Est-ce une invitation à la crainte ? Sans doute pas, même si des prédicateurs du grand siècle en France, ont insisté sur la peur de la damnation éternelle.

 

C’est à une marche, une mise en route que nous sommes appelés. Ce dernier mois de l’année sera sans doute un mois de répit, un mois où l’on prépare Noël, où l’on prépare les cadeaux. Le temps viendra bien vite assez où il faudra dire quels sont nos choix pour l’année qui vient : choix électoraux bien sûr, c’est-à-dire orientation pour un monde à faire, à construire. Nous n’oublions pas les stratégies décevantes qui ont été menées en Irak, en Syrie ou en Iran, en Corée ou en Chine, ou à Amérique latine.

 

Le livre d’Isaïe, à plusieurs reprises, nous livre une vision d’harmonie pour les derniers temps. Aujourd’hui, au chapitre 2, ou plus loin au ch.6 quand il évoque le nourrisson qui joue sur le nid du cobra, ou lorsqu’il évoque toutes les nations rassemblées comme pour un grand festin sur la montagne du Seigneur. Le croyons-nous ? l’espérons-nous ? Saurons-nous rassembler nos énergies en vue de ce temps à venir. Il est toujours temps de nous mettre à l’ouvrage. Abbé Emile Hennart.