troisième dimanche du temps ordinaire

Aujourd'hui s'accomplit ce passage de l'Ecriture

Dimanche 23 janvier 3ème dimanche ordinaire

Fin de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Néhémie, 8, 2 à 10 ; 1 Corinthiens 12, 12-30 ; Luc 1, 1-4 et 4, 14-21.

L’unité des chrétiens est sans doute un honorable motif de prier, mais sommes-nous encore sensibles à cette intention ? Si la période du concile Vatican II a pu être un temps favorable, aujourd’hui, c’est plutôt la lassitude qui s’est installée. Faut-il donc désespérer de voir l’unité grandir ? La seconde lecture, tirée de la première aux Corinthiens peut renforcer notre méditation ; notre corps ne fait qu’un, bien qu’il soit formé de plusieurs membres ! Nous sommes, chacun pour sa part, les membres du Corps du Christ.

 

Dans la première lecture, Esdras s’arrange pour que le peuple puisse comprendre ce qui est lu. Ce qu’il lisait, c’était en Hébreu et cinquante ans d’exil avait fait perdre l’usage de la langue ancienne. Chez nous, pendant des siècles, l’Eglise a parlé latin, ignorant que le peuple assemblé ne comprenait plus cette langue. C’est alors qu’il y eut la lecture simultanée, en latin et en français, avant que ne vienne la liturgie en langue vernaculaire, en langue locale…

 

Dans nos liturgies d’aujourd’hui, il faut tout faire pour être compris. Je me souviens, au cours de mon ministère avoir à parler à des gens pour qui les habitudes et paroles liturgiques n’étaient pas familière… il nous fallait alors entreprendre un travail de compréhension, d’interprétation. C’est à nous de nous rendre compréhensibles, pour que la Parole devienne une parole pour aujourd’hui. A moi-même, mais je ne dois pas être le seul, des chrétiens disent à la fin d’une messe : “On comprend ce que vous dites.

 

Mais il ne suffit pas de parler une langue commune, il faut aussi que notre parole soit crédible. Ainsi le début de l’évangile selon Luc rappelle l’importance de faire en sorte que les enseignements transmis puissent être solides et reçus correctement. Ceci n’est pas réservé au prédicateur, mais à tout croyant afin que son témoignage soit reçu.  A la synagogue, la parole de Jésus fut entendue et reçue. La petite phrase de commentaire que Jésus prononce en conclusion, c’est de faire le rapprochement entre la Parole et le concret de l’existence : “Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre”. A nous aujourd’hui de faire coïncider parole d’Evangile et quotidien de notre existence. E.Hennart.