Je viens pour faire ta volonté

4ème dimanche de l’avent

Michée 5, 1-4 ; Hébreux 10, 5-10 ; Luc 1, 39-48

A quelques jours de Noël, la liturgie de ce quatrième dimanche de l’Avent offre à notre méditation trois lectures toutes orientées vers le mystère de la nativité : d’une part la rencontre de Marie et Elisabeth avec la dimension symbolique voulue par Luc dans sa rédaction ; ensuite l’évocation de la mission du Seigneur dans la lettre aux Hébreux (ni sacrifices ni offrandes ou holocaustes… je viens pour faire ta volonté), enfin l’évocation de ce petit village de rien et pourtant valorisé par la naissance de Jésus à la suite de David.

 

Dans nos maisons comme dans nos paroisses nous nous préparons à accueillir Jésus. Crèches et santons, illuminations et décorations diverses, réveillon sans doute, mais aussi petit temps d’arrêt : que vais-je bien porter au Seigneur Jésus qui vient ? les bergers avaient des brebis et leurs productions, les mages avaient les trésors de l’au-delà des mers. Et moi ? Non plus des sacrifices comme cela se faisait dans les religions anciennes y compris la religion juive… mais un cœur contrit, et le désir de faire la volonté du Seigneur.

 

Le trésor que j’apporte dans mes mains, Seigneur, c’est un peu de la joie que j’ai vu naître et grandir autour de moi, c’est un peu de la participation pour une terre mieux protégée cop 21), c’est un pardon offert ou reçu ; ce ont les enfants qui m’entoures, les cartes ou mails de vœux. Marie apportait à Elisabeth sa présence ; chacun de nous peut apporter un peu de présence (pensons aux malades, aux réfugiés, aux gens en attente, etc…).

 

Si nous le pouvons, apportons aussi notre participation pour répondre aux attentes du pape François qui souhaite un autre modèle économique, une autre vie sociale où les derniers auront la première place. “Me voici pour faire ta volonté”, écrivait l’auteur de la lettre aux Hébreux. A nous de la faire à notre tour pour que vienne un monde aux couleurs de Dieu. Nous avons tant l’habitude de voir les grisailles et les tristesses…

 

Pendant les quelques jours qui nous séparent de Noël repérons les petites fleurs égarées au bord du chemin. Nous pouvons en faire un petit bouquet d’enfant pour le porter au Jésus de la crèche : ce n’est pas grand-chose pourrions-nous dire… mais c’est quelque chose de ta création que je t’offre avec mes vœux pour une terre plus aimante et agréable à tes yeux. Abbé Emile Hennart