Voulez-vous partir, vous aussi ?
21ème dimanche ordinaire
Dimanche 26 août 2018 21ème dimanche ordinaire
Josué 24, 1-18 ; Ephésiens 5, 21-32 ; Jean 6, 60-69 ;
La première lecture et l’évangile fonctionne dans le même style avec une question posée aux interlocuteurs.
La première lecture, tirée du dernier chapitre du livre de Josué évoque la question posée à l’ensemble des Israélites concernant leur fidélité à Yahvé : voulez-vous, oui ou non suivre les voies du Seigneur. Josué a conduit le peuple hébreu après la mort de Moïse. Il lui a fait traverser leur Jourdain. Voici la fin d’une histoire ou, plus exactement, le début d’une nouvelle histoire où le peuple hébreu sera amené à vivre en fidélité avec l’alliance reçue au Sinaï. Le peuple entre en “Terre Promise”, selon l’expression consacrée.
Du discours de Josué, le missel ne nous propose que quelques extraits où sont évoquées quelques étapes par où le Seigneur les a fait passer. Abraham au-delà de l’Euphrate, l’Egypte, le Sinaï, Moïse et maintenant le pays où ils arrivent : “voulez-vous, oui ou non servir le Seigneur ?”. Cela ressemble fort à une nouvelle profession de foi. Nous en verrons d’autres, comme par exemple lors de la proclamation du livre, au retour de l’Exil lors des grandes célébrations présidées par Esdras et Néhémie… Voulez-vous servir le Seigneur ?
C’est quelque chose de semblable que nous pouvons entendre quand Jésus interroge, à Capharnaüm, ceux qui le suivent encre. Beaucoup l’ont abandonné car le langage de Jésus est trop dur. De fait, ce que nous appelons le discours du pain de vie surprend les spectateurs de la multiplication des pains. Le repas eucharistique deviendra le signe de la nouvelle alliance, celle où nous affirmons que Dieu est avec nous. Le langage de Jésus où il affirme que Dieu se rend proche de nous, les auditeurs de Jésus ne l’ont pas compris. Cette compréhension de Jésus et la réponse étaient déjà annoncé, “Dieu chez nous avec nous”, dans le 1er chapitre de Jean : “Le Verbe s’est fait chair… il a habité chez nous. Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu.” Il était sans doute difficile de vivre comme le fils de Dieu, entièrement donné à son Père, entièrement donné à ses frères. “Que faut-il faire pour avoir la vie éternelle ?”, avait demandé le jeune homme à Jésus et Jésus avait répondu : “viens et suis-moi”.
A la fin du ch 6 que nous lisons aujourd’hui, Jésus demande : “Voulez-vous partir, vous aussi ?”, à quoi ils avaient répondu “A qui irions-nous. Nous savons que tu es le saint de Dieu.” Tout cela peut enfin évoquer les promesses du baptême. C’est une adhésion pleine et totale, pour toujours qui est demandée à celui qui veut suivre Jésus, non pas un jour, mais tous les jours. Au soir de la journée à Capharnaüm, beaucoup avaient quitté Jésus, parce que sa parole est trop rude. D’où l’interpellation de Jésus envers ses disciples.
Au moment où une “nouvelle année” démarre avec la rentrée scolaire, peut-être pouvons-nous prendre le temps de répondre, comme les disciples : Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu”. Cela ne veut pas dire que nous savons “où” nous allons, mais seulement que nous voulons marcher avec lui, sur les chemins de la vie ? Quelle est notre réponse aujourd'hui ? EH